Incendie chez Bolloré Logistics à Grand-Couronne : le point sur l'enquête

Une enquête pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui" a été ouverte suite à l'incendie qui a embrasé lundi 16 janvier l'entrepôt de Bolloré Logistics à Grand-Couronne. Les investigations vont commencer "sans trop tarder" selon le procureur de Rouen.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Comme un très mauvais souvenir. Trois ans après Lubrizol, l'incendie de l'entrepôt Bolloré Logistics a réveillé les craintes des riverains de Rouen. 

Vers 16 h 30 le lundi 16 janvier, ils ont pu observer dans le ciel de Grand-Couronne un spectaculaire nuage de fumée, avant d'entendre plusieurs explosions et déflagrations. L'incendie a été circonscrit à 23 h 30 dans les deux cellules de l’entreprise Bolloré Logistics et de la société Districash.

Durant la nuit, vers 3 h 30, un nouveau départ de feu a été observé dans la cellule numéro 3, occupée par la société Ziegler, qui abrite du textile et des palettes.

Aux environs de 6 h, ce nouvel incendie, à l’origine inconnue à ce stade, était lui aussi circonscrit par les 110 sapeurs-pompiers sur place.

Le rappel des faits en vidéo :

durée de la vidéo : 00h01mn21s
Lundi 16 janvier, un important incendie s'est déclaré sur le site de Bolloré Logistics à Grand-Couronne près de Rouen. ©France Télévisions

Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de l'incendie

A ce stade, l'origine du sinistre est encore indéterminée. Le procureur de la République de Rouen,  Frédéric Teillet, indique que le parquet a été saisi. Une enquête pour "mise en danger délibérée de la vie d’autrui" est ouverte, confiée à la Direction Territoriale de la Police Judiciaire de Rouen et à la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement. 

Les investigations des services d’identité judiciaire et celles de la DREAL vont "pouvoir commencer sans trop tarder", selon le procureur.

Les investigations commencent aujourd'hui sur les zones accessibles

Les enquêteurs commencent dès aujourd'hui leurs investigations sur les endroits du site qui ne sont pas en proie aux flammes. L'extinction totale du feu et la sécurisation du site restent les priorités.

Selon le procureur, il est difficile de savoir pour l'instant si la vidéosurveillance sera exploitable. Il est également compliqué au lendemain de cet incendie de lister avec exactitude tous les produits qui ont brûlé, mais par la suite, la DREAL pourra demander des investigations plus techniques.

Analyse de l'air : "les résultats sont rassurants"

La préfecture précise que dès le début de l’incendie, différents types et points de prélèvements ont été mis en place par les sapeurs-pompiers afin d’effectuer des mesures de qualité de l’air, au plus près du sinistre, mais aussi "au  niveau des premières habitations et dans un périmètre plus lointain, y compris
dans des zones qui ne se situaient pas sous le panache de fumée."

Les résultats de ces analyses menées tout au long de la nuit, par le réseau de mesures atmosphériques mis en place, permettent de confirmer selon la préfecture "l’absence de concentrations significatives de substances dans l’air liées à l’incendie."

Le Colonel Stéphane Gouezec, du SDIS 76, interviewé ce midi sur France 3 Normandie, confirme ces résultats : "Sur l'ensemble des mesures, nous n'avons pas relevé de polluants susceptibles de mettre en danger la population."

  • Son interview est à retrouver ici :
durée de la vidéo : 00h01mn50s
Interview du Colonel Stéphane Gouezec du SDIS 76 sur l'incendie de Bolloré Logistics ©France 3 Normandie

Le site de Bolloré Logistics n'est pas classé SEVESO, contrairement à l'usine Lubrizol.

"À ce stade, aucun risque particulier n’a été identifié"

Pas d’évacuation, de confinement ni même de mise à l’abri des populations : l'absence de mesures a étonné, voire choqué une partie de la population. Le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand a précisé que le nuage de fumée s'était situé "en très haute altitude", et que de ce fait, il n'y avait "pas eu d'exposition de la population. Il affirme que l'évacuation ne s'impose qu'en cas d'urgence, suite à des analyses inquiétantes. Les relevés étant jugées satisfaisants, "la préfecture n'allait pas évacuer par principe."

  • Son interview est à retrouver ici :
durée de la vidéo : 00h04mn08s
Interview de Pierre-André Durand préfet de Seine-Maritime ©France 3 Normandie

Aucune restriction de circulation des personnes n’est mise en place et l'ensemble des établissements scolaires a ouvert normalement. 

L'incendie est quant à lui maîtrisé, il n'y a plus de risques de départ de feu, mais des foyers demeurent dans les deux bâtiments qui contiennent les batteries au lithium et les pneumatiques.

Le site de Grand-Couronne restera sous surveillance pendant plusieurs jours jusqu'à l'extinction totale des flammes.  

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information