Incendie des immeubles Verre et acier à Rouen : trois mineurs placés sous contrôle judiciaire

Trois des quatre mineurs interpellés et placés en garde à vue le 18 octobre 2023 dans le cadre de l'enquête sur l'incendie des immeubles Verre et acier, vont être placés sous contrôle judiciaire dans un centre éducatif fermé en attendant leur jugement par le tribunal pour enfants le 25 janvier prochain. Selon le parquet, ils auraient voulu "fabriquer un cocktail molotov".

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L'enquête sur l'incendie des immeubles Verre et acier, survenu le 30 septembre 2023 à Rouen (Seine-Maritime), progresse. Alors que quatre mineurs de 14 ans ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi 18 octobre, Frédéric Teillet, le procureur de la République de Rouen, annonce dans un communiqué vendredi 20 octobre que le parquet de Rouen a requis le placement de trois d'entre eux "sous contrôle judiciaire avec placement en centre éducatif fermé dans l’attente de Ieur jugement". 

Un jugement le 25 janvier 2024

"S’agissant de mineurs de 14 ans mis en cause pour un délit, le Code de justice pénale des mineurs ne permet pas Ieur placement en détention provisoire", ajoute-t-il.

Il indique également que les trois mineurs seront présentés ce vendredi au palais de justice pour qu'ils se voient délivrer une convocation afin que le tribunal pour enfants statue de leur culpabilité "le 25 janvier 2024 pour des faits de destructions volontaires par incendie ou tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes". 

Le signalement d'un chef d'établissement

Concernant les éléments qui ont conduit la police à procéder à ces interpellations, le parquet fait état d'un signalement émanant "d’un chef d’établissement scolaire de l’agglomération rouennaise, adressé au procureur de Rouen, et l’informant" de l'existence d'une vidéo des faits. Les investigations des services de police ont permis "l’identification de ce groupe d’amis composé de 4 jeunes garçons qui auraient très vraisemblablement participé aux faits", appuie le procureur.

Frédéric Teillet indique que trois d'entre eux, "qui contestaient initialement les faits", les ont "ensuite reconnus, mettant hors de cause Ieur quatrième camarade, qui par ailleurs est le seul à ne pas apparaître sur les images collectées par les enquêteurs".

"Fabriquer un cocktail molotov et provoquer un incendie"

Durant leur garde à vue, les trois auteurs présumés ont expliqué "avoir trouvé un bidon d’essence le jour des faits, et, connaissant les immeubles désaffectés où ils s’étaient déjà rendus, avoir voulu y fabriquer un cocktail molotov et provoquer un incendie", précise le parquet.

"Ils indiquent avoir répandu le contenu du bidon d’essence, y avoir mis le feu et l’avoir alimenté avec des objets trouvés sur place", ajoute le procureur.

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