Interpellés près de Rouen pour des tags géants appelant à manifester

En pleine nuit, ils faisaient la tournée des lycées du sud de Rouen pour coller des affiches et peindre des slogans

Des tags contre Manuels Valls et le PS

C'est à minuit et demi, dans la première heure de  ce mardi 6 septembre, que le standard de Police-Secours (le 17) reçoit un appel signalant la présence de plusieurs personnes en train de s'en prendre au mur extérieur du lycée Val de Seine de Grand-Quevilly, au sud de Rouen. Une fois sur place, un équipage de police constate que des affiches (appelant à manifester) ont été collées. A côté, d'immenses graffitis de couleur rose ont été faits à la bombe. En plus de l'inscription "Winter is coming", s'étalent des insultes destinées au PS et à Manuel Valls…
D'après le témoin qui appelé le 17, les tagueurs sont partis à bord d'une Peugeot 206. Alors que l'équipage  commence ses recherches à Grand-Quevilly, le commissariat central est informé qu'un autre lycée vient d'être tagué à quelques kilomètres. Il s'agit du lycée Le Corbusier de Saint-Etienne du Rouvray.

La voiture retrouvée à Sotteville-lès-Rouen

Les policiers patrouillent alors sur la rive gauche de l'agglomération, et vers une heure du matin, remarquent une 206 qui circule tous feux éteints avec quatre personnes à bord devant le lycée Marcel Sembat de Sotteville-lès-Rouen, où des tags sont là aussi visibles. Les fonctionnaires s'approchent et effectuent un contrôle.

Le conducteur, un habitant de Bonsecours âgé de 18 ans, explique que la voiture appartient à son père. Lorsqu'il présente les papiers de la 206, les policiers remarquent que ses mains sont recouvertes de peinture de la même couleur que celle des tags géants retrouvés sur les murs des lycées. Certains sont très grands : jusqu'à 5 mètres de long sur un mètre cinquante…

Interpellées et placés en garde à vue

Les trois passagers de la voiture sont contrôlés. Un Rouennais de 23 ans, un autre de 18 ans et un habitant de Saint-Etienne du Rouvray âgé de 25 ans. Des tracts sont découverts dans la voiture. Interpellés, conduits à l'hôtel de police de Rouen, ces quatre personnes (dont une serait connue par les services de police pour des faits d'activisme répréhensibles lors des manifestations organisées à Rouen au printemps en marge du mouvement "Nuit Debout") ont été placées en garde à vue pour "dégradations en réunion de biens publics d'utilité publique".
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