Du Gros Horloge à Rouen, en passant par les cadrans solaires de Mortagne au Perche, voici une sélection de balades au fil du temps. Qu'il passe trop vite ou trop lentement, n'hésitez pas à en prendre pour découvrir tous ces lieux insolites qui parlent de lui en Normandie !
Les cadrans solaires de Mortagne au Perche (61)
La cité mortagnaise peut s'enorgueillir de posséder un patrimoine architectural unique en son genre : 27 cadrans solaires situés pour la plupart sur des édifices des XVII° et XVIII ° siècles.
Si pendant les vacances, vous avez perdu l'habitude de porter une montre, pourquoi ne pas tenter de lire l'heure au soleil, c'est en tout cas l'invitation de ces cadrans gravés.
Ils ont tous leur particularité. Le plus accessible se trouve dans le centre de la cité percheronne, place du Général de Gaulle, en face des anciennes halles. Il est très reconnaissable avec sa forme de cœur.
Sur le mur de l'église Notre Dame, vous pourrez en admirer un autre, orné de fleurs de lys. Le plus spectaculaire et l'un des plus beau du Perche est sans doute celui que l'on peut apercevoir sur la façade de l'hôtel du receveur des Tailles, une élégante demeure du XVIII ° siècle qui arbore un cadran baroque.
L'office de tourisme met à disposition des visiteurs un circuit découverte du patrimoine qui permet de découvrir en une heure les principaux monuments et certains cadrans de la ville.
Une idée de sortie individuelle ou en famille bienvenue après ces temps de confinement et l'occasion d'admirer à pied cette ville d'art où il fait bon flâner.
Adèle Gautier Lamiroté, directrice de l'office de tourisme de Mortagne-au-Perche
Le Gros Horloge à Rouen (76)
Tous les Rouennais connaissent ce monument emblématique de la ville, mais combien sont-ils à avoir remarqué que le cadran ne comporte qu'une aiguille ?
Se sont-ils arrêtés, une fois au moins, à midi pile, pour voir le semainier fonctionner ?
Il suffit de lever la tête pour admirer ce bijou d'architecture qui enjambe la rue piétonne, voisine du beffroi, où l'horloge était autrefois installée. Il est aussi possible de visiter les salles des mécanismes, du cadran, et découvrir les impressionnantes cloches municipales.
Durant l'été, le gros horloge est tous les jours sauf le lundi, de 10 à 13 heures et de 14 à 19 heures.
Voir cette publication sur Instagram
Les Jacquemarts de la collégiale d'Auffay (76)
Si vous trouvez le temps long, qu'auraient dit Houzou Bernard et Paquet Sivière ? Deux pauvres sires, condamnés à sonner toutes les heures et chaque office de la collégiale d'Auffay.
La légende des Jacquemarts raconte que, pour avoir outragé la religion catholique, les deux huguenots furent condamnés au 17° siècle à offrir une horloge à l'Eglise et à la faire fonctionner sans interruption.
À leur mort, ils furent remplacés par des automates. Depuis, la collégiale vit au rythme de ces deux célèbres personnages qui vous invitent à regarder le temps passer.
Voir cette publication sur Instagram
Le musée de l'Horlogerie de Saint-Nicolas-d'Aliermont (76)
Il faut savoir prendre son temps pour visiter ce musée qui vaut le détour.
Il raconte la longue histoire de Saint Nicolas d'Aliermont, haut lieu de l'horlogerie française pendant près de 300 ans.
Tout commence avec Charles-Antoine Croutte, fils d'horloger qui vint s'installer dans la bourgade normande en 1725. Avec ses douze enfants qui s'uniront à des familles d'horlogers, il va fonder une véritable dynastie horlogère qui va se perpétuer pendant plus de deux siècles.
L'activité ne s'arrêtera qu'en 1989, avec la fermeture de la société Bayard. Un nom qui évoque forcément quelque chose, car nombreux sont ceux ou celles qui ont possédé un réveil Bayard.
Un produit fabriqué en série, mais qui assurera à la société une renommée internationale.
"L'élégante", c'est l'autre fleuron horloger de la cité, l'horloge de Saint Nicolas, à l'esthétique particulière, avec un corps long, surmonté d'une tête sculptée d'un panier fleuri. Elle connaîtra un immense succès au XVIII° et XIX° siècle, ce qui lui vaudra d'être tout aussi célèbre et convoitée que la fameuse armoire normande.
Le méridien de Greenwich à Villers sur Mer (14)
Vous avez rendez-vous avec le soleil de midi en bordure de plage, c'est là qu'est matérialisé le méridien de Greenwich, cette ligne imaginaire reliant le pôle Nord au pôle Sud, appelé aussi "méridien d'origine". Il sert, par exemple, de référence pour le système de géolocalisation GPS.
C'est à Villers-sur-Mer, dans cette commune du Calvados qu'il pénètre en France. Il fut un temps, bien avant l'ère spaciale et tous ses bouleversements, où se réperer sur la terre passait obligatoirement par cette petite commune de la côte fleurie.
Pour en savoir plus sur ce phénomène astronomique, vous pouvez vous rendre au Paléospace de Villers, le musée du jurassique où, avec un peu de chance, vous pourrez surprendre grâce à un oeillet perçé dans le plafond de la salle du méridien, un point lumineux sur le sol qui coupe la méridienne.
A ce moment précis, il est midi au soleil, l'instant où le soleil culmine au plus haut dans le ciel dans la direction du sud géographique.