PHOTOS. Les conditions de vie carcérale de l'influenceuse Poupette Kenza, enceinte de huit mois

Incarcérée depuis juillet 2024 à la maison d'arrêt de Rouen pour tentative d'extorsion en bande organisée, l'influenceuse Kenza Benchrif, connue sous le nom de Poupette Kenza, craint d'accoucher en prison. En détention provisoire depuis plus de trois mois, la jeune femme de 24 ans, enceinte de son troisième enfant, est détenue dans une cellule individuelle à la "nurserie".

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Voilà désormais plus de trois mois que Poupette Kenza, influenceuse aux millions d'abonnés, est toujours en détention provisoire à la maison d'arrêt de Rouen. 

Depuis juillet 2024, Kenza Benchrif a été mise en examen et incarcérée pour tentative d'extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs. Cela fait suite à la plainte, le 23 février 2024, d'un couple qui a "fait l'objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini-caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule) et a été physiquement menacé sous condition de remise d'une somme de 200.000 euros", avait expliqué en juillet dernier le procureur de la République.

Mais l'influenceuse de 24 ans, enceinte de huit de son troisième enfant, craint d'accoucher en prison. 

Une cellule individuelle

Kenza Benchrif est incarcérée dans le quartier femmes à "la nurserie" de la maison d'arrêt de Rouen. Contrairement aux 44 autres détenues qui sont deux à trois par cellule de 9m², elle séjourne dans l'une des deux cellules individuelles réservées pour les femmes enceintes et les jeunes mamans.

"Ce sont deux grandes chambres avec lit bébé, table à langer. La cuisine et la salle de bain sont communes pour les deux détenues", nous explique une agente pénitentiaire.

Selon nos informations, la deuxième cellule n'est actuellement pas occupée. Les femmes enceintes et jeunes mamans détenues ont le droit à deux créneaux de sortie par jour mais seules "pour éviter tout débordement", nous précise-t-on.

Va-t-elle accoucher en prison ?

Selon le Parisien, la défense de Kenza Benchrif espère son placement sous bracelet électronique avant son accouchement. 

Du côté de la maison d'arrêt de Rouen, on nous souffle que la mise en détention de son mari Allan Lierhmann fin septembre pourrait faire avancer le dossier. "Ça reste assez rare que des femmes enceintes soient emprisonnées, souvent, c'est pour un délit important sous fond de trafic de drogue ou une récidive."

Selon nos informations, elle aurait de nouveau été entendue ce vendredi 18 octobre devant le juge d'instruction. Contacté, son avocat ne souhaite pas communiquer. 

Quelle que soit le cas de figure, Kenza Benchrif ne devrait pas accoucher en prison. Dans le milieu carcéral, les femmes enceintes accouchent à l'hôpital. Le transfert se fait par les pompiers et deux surveillants qui surveillent en permanence avant un retour à la nurserie de la maison d'arrêt.

"Elles ne manquent de rien, tout est pris en charge par l'administration. Elles peuvent demander ce qu'elles veulent pour leur enfant. La PMI vient chaque semaine pour les examens du bébé, il y a même des bénévoles qui peuvent faire le relais pour emmener les bébés à la crèche et les ramener en fin de journée", ajoute une agente pénitentiaire. 

Selon la loi, les bébés peuvent rester avec leur mère jusqu'à leurs 18 mois.

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