Entr(e)voir accueille jusqu'au 9 décembre 5 photographes au Pôle régional des Savoirs à Rouen ; 5 regards bien distincts mais sur une thématique commune : les populations en mouvement.
Le festival Entr(e)voir entend questionner la notion de territoire, de ses limites, de ses frontières mais comme espace de vie. Une notion de territoire qui peut varier avec le déplacement des populations, des mobilités contraintes ou voulues avec des désirs d'ailleurs. Les mouvements de population, c'est justement la thématique du festival pour cette édition. Un thème d'actualité à travers le monde.Les 5 artistes exposés apportent des regards différents sur cette mobilité. Erick Ifergan nous parle des déplacements dans la ville, à Los Angeles. Il est fasciné par le vide architectural qui isole les rares passants qui se risquent à marcher dans les rues. Une solitude qui nous fait penser au peintre Edward Hopper.
Yann Morvan, photojournaliste de guerre, écrivain et historien militaire nous propose des photographies de champs de bataille à travers le monde quand la nature a repris ses droits. Ses images prennent tout leur sens avec les cartels qui les accompagnent. Ainsi "Le Chemin des Dames" nous montre une forêt. On y décèle les stigmates de la 1ère guerre mondiale et ses tranchées. "Ces champs de bataille sont autant de témoignages d'une nature intemporelle, rappelant à l'homme sa condition universelle de ce "passant"", souligne le livret de l'exposition.
La Belge Rosalie Colfs présente une série sur le déplacement de la population burundaise au Rwanda. Elle aime qualifier son travail avec cette citation : "A l'ombre de nos préjugés se cache une autre humanité". Elle fait paraître l'histoire de son sujet à travers son regard.
Samar Hazboun fait partie des deux photographes palestiniens exposés ici. Elle est actuellement correspondante de l'Aghence France Presse au moyen-orient et en Afrique du Nord.
Un mur de 700 kms traverse la région de Bethléem. Samar Hazboun a voulu capter avec son objectif la dernière génération de Palestiniens née avant l'achèvement du mur.
Iyas Abu Rahmah est un jeune photographe et vidéaste palestinien. il vit à Bil'in près de ramallah. Il a photographié le déplacement des palestiniens vers une autre terre, la vie de femmes et d'hommes dans un camp de réfugiés au Liban.
L'exposition entend nous rendre actif dans notre visite. Il faut aller chercher la photo à l'aide d'une lampe. L'idée, c'est aussi d'aller au delà de l'image brute, d'y chercher une histoire voire même un son.
Ces photographies et ces regards croisés sur les territoires permettent autant de questionnement sur les identités et leurs environnements.
Un prolongement du festival à l'Alliance Française à Rouen
Par ailleurs, dans le cadre du festival, Serge Périchon expose à l'Alliance Française à Rouen. il nous propose des photographies d'une déambulation jordano-syrienne en 1996. Pour Serge Périchon " ces images d'un pays que j'ai aimé, des images de gens généreux et cultivés, d'enfants magnifiques et enthousiastes, de vieillards apaisés et bienveillants et enfin des images d'un patrimoine architectural et historique inouï. Cette exposition a la modeste ambition de se placer en contre-point d'une barbarie intolérable, d'une inhumanité affligeante et tout simplement d'une bêtise instrumentalisée qui depuis des années détruisent des hommes, des femmes et des enfants, ainsi que toutes ces richesses dont j'ai pu être un témoin privilégié à la fin des années 90".
Le festival propose également des tables rondes; des rencontres avec les scolaires et des concerts.
Le reportage de Julie Howlett, Jérôme Bègue, Ivan Waskovit et Carole Lebret :
D'autres idées de sorties dans les Yeux bien ouverts à découvrir en images ci-dessous (les détails sont à retrouver à la suite de la vidéo) :
Le détail de ces idées de sortie :
Un drôle de phénomène samedi 24 novembre dans le tramway du Havre. Mezerg va faire son show avec son piano boom boom, un piano tout terrain agrémenté d’un charley et d’une grosse caisse. Cet artiste insuffle une énergie débordante, une improvisation qui mène à la danse.
Il intervient dans le cadre du festival piano is not dead organisé par le Tétris au Havre.
Alors rendez-vous samedi à 14h45 au terminus du tramway "Hôpital de l’Estuaire" pour un départ à 15h03. Le concert est gratuit. Il suffit de se munir d’un titre de transport valide.
Le Grand Forum à Louviers nous propose un spectacle entre théâtre et documentaire. 10 jeunes femmes de quartiers populaires nous racontent leur monde : le racisme quotidien, l’héritage de l’exil ou la féminité.
C'est un manifeste esthétique, poétique et politique qui renverse les identités et les stéréotypes.
F(l)ammes, de la compagnie Madani, c'est au Grand Forum à Louviers, mardi 27 novembre à 20 heures.
Le festival jazz en ouche fait escale au Silo samedi à 20 heures à Verneuil-d’Avre-et-d’Iton pour deux concerts :
Le duo Médéric Collignon et Yvan Robilliard nous proposera un jazz contemporain avant de laisser place à Boogie Belgique qui combine jazz, swing et rythmes hip hop.
Vous ne verrez plus de la même façon la langue française et ses exceptions décortiquées avec humour. Deux ex-profs nous livrent une conférence spectacle ludique, instructive et interactive et c’est jubilatoire. Le spectacle s'appelle "La convivialité" par la Compagnie Chantal & Bernadette. C'est mardi 27 novembre à 20 heures à la Maison de l'Université de Rouen à Mont-Saint-Aignan.
Qua faire avec des skis sur une piste de cirque? Et avec des balles une table et 3 tiroirs?
Et bien la compagnie Kadavresky a plein d’idées sur la question avec son spectacle "l'Effet escargot". Ils sont 5 acrobates, des virtuoses de l’équilibre. C'est un bijou d’acrobatie plein de poésie à découvrir dimanche 25 novembre à 16 heures au "Rive Gauche" à Saint-Etienne-du-Rouvray