Procès des "démembreuses" de Rouen : le parquet général a décidé de faire appel

Comme la famille de la victime, le parquet général a considéré les peines des trois accusées trop clémentes dans l'affaire dite des "démembreuses". Ce dernier a ainsi décidé de faire appel de ces décisions. Un second procès devrait donc avoir lieu d'ici un an à Evreux.

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Le Parquet général de Rouen fait appel de la décision de la Cour d'Assises de Seine-Maritime après le procès très médiatique des deux trentenaires, Céline V. et Jessica A., poursuivies pour avoir tué et démembré Sliman A., le compagnon de la première accusée.

Elles ont été condamnées samedi dernier à 22 et 17 ans de réclusion alors que le Ministère Public avait requis 30 et 25 ans. Une 3ème accusée, jugée pour ne pas avoir empêché le crime, avait été acquittée. 

Un jugement trop "clément" 

Du côté des parties civiles, le conseil de la soeur de la victime, Me Frank Berton, s'était dit "très surpris par le quantum des condamnations et la clémence de la cour d'assises de Rouen".
Les avocats de la défense s'étaient déclarés satisfaits du verdict, considéré comme "adapté" et tenant compte des violences psychologiques subies par Céline V. Durant le procès, celle-ci avait affirmé que son concubin lui infligeait des violences physiques et psychologiques pour expliquer sa décision de le tuer.

Je ne nie pas les difficultés de Céline V. dans sa vie de couple avec Sliman A. mais ces clés de compréhension ne viendront jamais justifier un assassinat.

Olga Martin-Belliard, avocate générale lors de son réquisitoire

Quant à Jessica A., "elle a été je pense le bras armé que Mme Vasselin cherchait, un bras armé conscient, volontaire", avait fustigé la magistrate. Suite aux peines prononcées ce samedi, le parquet général a décidé de faire appel. Il y aura donc un nouveau procès en 2023, qui devrait avoir lieu à Evreux, probablement pour rejuger ces trois femmes.

Un corps retrouvé démembré 

Le 4 novembre 2018, la brigade fluviale avait découvert un corps démembré et enroulé dans une bâche, dans la Seine, un peu en amont de Rouen, puis d'une main et d'un mollet humains dans d'autres communes les jours suivants. Le corps avait fini par être identifié grâce à l'ADN.
Arrêtées quelques jours plus tard, sa compagne et son amie avaient rapidement avoué : des toasts à l'anxiolytique pour le dîner du 3 novembre, des coups d'armes blanches puis le démembrement à l'aide de matériel acheté les semaines précédentes et l'éparpillement en différents points le lendemain.

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