Fondatrice de la première maison des semences en Normandie, l'association Triticum a semé plusieurs hectares de céréales. Il s'agit de variétés anciennes de semences paysannes qui ont été offertes à l'association. Une initiative écoresponsable et solidaire.
Fondatrice de la première maison normandes des semences, l'association Triticum, "blé" en latin, a planté 100 variétés anciennes de céréales à partir de semences paysannes fournies par des conservatoires ou des maisons des semences. Les graines leur sont données car sans inscription au catalogue officiel, elles ne peuvent être vendues.
L'initiative de l'association se veut volontairement écoresponsable.
On a perdu 75% des variétés cultivées de légumes et de céréales en 100 ans, ce qui est problématique pour assurer notre production alimentaire dans les années à venir.
"On sait qu'il y a de forts enjeux au niveau de l'énergie et du réchauffement climatique. Désormais il est donc important de faire un travail pour le vivant, avec ses plantes qui vont avoir une rusticité, une capacité d'adaptation supérieure aux semences commerciales issues d'un modèle qui va bientôt être dépassé."
Du sur-mesure
Les petites parcelles de Roncherolles-sur-le-Vivier sont moissonnées à la main, les plus grandes à la moissonneuse. La terre est riche et l'association séléctionne les variétés qui s'adaptent le mieux à la terre et au climat."Quand un agriculteur vient nous voir pour qu'on lui recommande un blé, on l'interroge sur le type de terre qu'il possède et on le conseille", explique Mewen Michel, membre de l'association Triticum.
L'association travaille en partenariat avec l'Institut national de la recherche agronomique. Le 10 juin dernier, une loi française a été adoptée autorisant la vente de semences paysannes, mais cette décision concerne seulement la vente aux jardiniers amateurs. L'association elle, attend le passage à l'agriculture conventionnelle.