En cette rentrée 2018, l’avenir des écoles de 8 communes rurales de Seine-Maritime est incertain. L’Éducation Nationale a ordonné la suppression de postes d’enseignants alors même que le nombre d’élèves augmente. Les élus locaux ont contesté ces décisions.
8 écoles en sursis
Suite à une révision de la carte scolaire, l'inspection académique a pris la décision de supprimer des postes d'enseignants dans 8 communes de Seine-Maritime: Criquebeuf-en-Caux, Goderville, Brémontier-Merval, Goupillières, Longroy, Saint-Hellier,Villainville et Ecrainville.Des communes de quelques centaines d'habitants dont les écoles sont petites et ont parfois des classes uniques de plusieurs niveaux. Les suppressions des postes d'instituteurs entraînent alors de facto des fermetures d'écoles.
Nous tuons notre ruralité
Jean-Luc Cosquer, maire de Brémontier-Merval
La préfecture a demandé aux maires des communes concernées de mettre en place des regroupements scolaires. De grandes structures qui impliquent des dépenses publiques plus importantes mais aussi des contraintes logistiques pour les enfants.
Pour les élus locaux, ces décisions sont incompréhensibles alors même qu'ils font tout pour accueillir de nouveaux habitants dans leurs villages.
8 maires ont donc saisi le Tribunal Administratif pour faire annuler les suppressions de postes d'enseignants.
Lors d'une première instance, le tribunal a donné raison aux élus. L'inspection académique a fait un recours devant le Conseil d'Etat.
En attendant la décision de justice, les postes d'enseignants ont été attribué de manière provisoire afin que les élèves puissent faire leur rentrée scolaire normalement.
Le reportage de Bérangère Dunglas et Bruno Belamri :