Au travail tous les jours, dimanche compris, dès 6 h du matin pour une très faible rémunération : la situation est difficile et peu connue des citadins
"Un cri d'alarme"
Elle est passionnée par son métier. Installée à Gueutteville (entre Rouen et Dieppe), Agnès Ruette, agricultrice depuis 30 ans, fait un constat amer : peut-elle continuer à exercer une activité qui, financièrement, ne lui dégage pas de revenu, ne lui rapporte pas de quoi vivre ?Pour faire connaître sa situation aux citadins et à tous ceux qui se montrent curieux de découvrir la réalité de l'élevage, elle a participé à une opération "Bienvenue à la ferme" consistant, samedi dernier (26 septembre), à accueillir des personnes pour un petit déjeuner.
Pour échanger, dialoguer et expliquer. Expliquer par exemple que le prix auquel on lui achète le lait de son troupeau de vaches (390.000 litres par an) est le même qu'il y a trente ans ! Les charges ayant évidemment augmenté entre temps…
Un enjeu social
"Si nous disparaissons, qu'allez-vous manger ? " Comme pour interpeller les citadins assis à sa table Agnès Ruette questionne. Une façon aussi pour elle d'évoquer l'avenir et d'alerter ceux qui n'imaginent pas le nombre d'heures de travail que font par semaine les éleveurs, paysans et agriculteurs…VIDEO : le reportage France 3 Haute-Normandie de Grégory Archiapati et Laurent Lagneau