Y-a-t-il (vraiment) plus de chances de gagner au casino un vendredi 13 ?

Avis aux paraskévidékatriaphobe (ceux qui craignent les vendredis 13 !) : cette journée ne rime pas forcément avec malchance. Dans les casinos, elle attire même de plus en plus de joueurs qui croient en leur bonne étoile.

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La guigne ou la bonne fortune ? Dès le Moyen-Âge, on craint le vendredi 13. Une superstition qui prend, en partie, sa source dans la Bible. D'une part, le Christ est mort un vendredi. D'autre part, lors de son dernier repas, Jésus est entouré de ses douze apôtres. Avant d'être trahi par Judas, 13e convive à rejoindre la Cène.

"On double la fréquentation sur la journée"

Si certains optent pour la prudence et refusent de sortir de chez eux un vendredi 13... D'autres se pressent dans leur PMU de quartier ou au casino pour tenter de repartir avec le pactole.

"On a beaucoup plus de monde", confirme Magali Lecomte, contrôleuse aux entrées du casino Partouche de Forges-les-Eaux (Seine-Maritime). "Je pense que ça se confirme pour tous les jeux : tickets à gratter, superlotos à 13 millions d'euros... C'est la journée de la chance !"

En général, on double la fréquentation sur la journée. En temps normal, on va faire 400 entrées. Un vendredi 13, on peut en faire 700 à 800 !

Magali Lecomte

à France 3 Normandie

Comme bien d'autres, le casino du domaine de Forges-les-Eaux joue sur la tendance. Avec, cette année, une "semaine de la chance" pour attirer les joueurs, dans l'ensemble des casinos du groupe Partouche. 

"On a installé une arche de ballons devant le contrôle aux entrées, avec des trèfles à quatre feuilles, des fers à cheval, liste Magali Lecomte. Et on organise une tombola." À la clé, 13 lots - forcément. Une trottinette électrique, une nuit d'hôtel au domaine de Forges, un massage ou un magnum de champagne, de quoi oublier une journée la crainte de voir traverser un chat noir ou de passer sous une échelle.

Plus de monde... Mais pas plus de chance

Au casino JOA de Bagnoles-de-l'Orne (Orne), même écho, il y a foule ! "Comme tout point de jeu, on a beaucoup plus de monde. C'est vraiment flagrant", affirme l'un de ses responsables, qui souhaite conserver l'anonymat. "Dans le bar-tabac du coin aussi, tout le monde achète ses jeux à gratter ce jour-là. C'est une journée propice aux jeux d'argent."

Une superstition qu'il n'explique pas forcément, mais qui amène un public très différent des habitués. "Beaucoup de gens découvrent le casino à cette occasion. Ils ne viennent parfois que le vendredi 13", explique-t-il.

La promesse de remporter le jackpot ? Pas vraiment. "C'est un jour qui amène plus de monde, mais pas forcément plus de gagnants", relève-t-il. "Comme tout jeu d'argent, ça gagne quand ça gagne, c'est le hasard. Il y a des week-ends ou il ne se passe rien, d'autres où on passe la journée à faire de gros paiements. Ce sont les joies et les surprises du jeu."

Un "effet boule de neige"

Les gains sont aléatoires, mais "mathématiquement, il y a plus de gagnants quand il y a plus de joueurs", rappelle tout de même Antoine Vespier, directeur du casino Partouche de Coutainville (Manche). "Les vendredis 13 marquent l'exception. C'est tout ou rien ! Soit les gens sont assez superstitieux et vont jouer... Soit ils ont justement l'impression qu'ils seront moins chanceux. Mais en règle générale, ils sont nombreux à faire le déplacement."

Preuve en est : ce vendredi 13 janvier, une "période creuse", le casino de Coutainville accueillait 340 joueurs. L'année d'avant, un vendredi 14, "plus classique", selon Antoine Vespier, ils étaient 195. "On passe du simple au double !"

Cette ruée sur les machines à sous se prépare très longtemps à l'avance. "La communication, on l'accentue, ça crée un effet boule de neige. L'année prochaine, on n'aura qu'un vendredi 13, le 13 septembre. On le prépare déjà, ça fait partie de notre calendrier marketing", relève-t-il.

Une simple occasion de "se lâcher"

"Les gens considèrent le chiffre 13 comme porte-bonheur. Mais c'est surtout une bonne occasion pour se faire plaisir. Les gens se disent que ce jour-là, ils peuvent se lâcher", estime Angélique Tanner, responsable marketing du casino Tranchant de Villers-sur-Mer (Calvados). Mais pour elle, pas la peine de surcommuniquer.

C'est rentré dans les mœurs. On a tendance à ne pas trop communiquer, on n'en a pas vraiment besoin... Le vendredi 13, notre clientèle ne l'oublie pas !

Angélique Tanner

à France 3 Normandie

La journée ce vendredi 13 octobre, à Villers-sur-Mer, se veut festive. Comme au mois de janvier, la fréquentation pourrait être multipliée par deux.

Les gains, en revanche, resteront bel et bien aléatoires. "Vous pouvez avoir beaucoup de monde et beaucoup distribuer comme pas du tout, ça nous arrive d'avoir de gros jackpots à 10 heures du matin, quand il n'y a personne dans l'établissement", conclut Angélique Tanner.

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