Témoignage : un Normand n'a rien oublié du Débarquement des Canadiens

Après le Débarquement des Canadiens, les combats ont été sanglants dans le village d'Authie (14). Jean-Claude Alaperinne avait 12 ans en 1944. Depuis, il n'a cessé d'entretenir des relations privilégiées avec le Canada.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une fois débarqués, le plus dur commençait pour les soldats canadiens. Dès le 7 juin 1944, ils ont payé un lourd tribu face à la contre-offensive allemande emmenée par le redoutable Kurt Meyer. De sanglants combats ont eu lieu dans le village d'Authie dans le Calvados. Jean-Claude Alaperinne n'avait que 12 ans. Mais il n'a rien oublié de sa première rencontre avec les Canadiens. Depuis, il entretient un lien particulier avec le Canada.
 

Une image indélébile

Les Canadiens étaient "décontractés", se souvient Jean-Claude Alaperinne : "ils nous donnaient des cigarettes, ils discutaient avec nous". Mais lors de la contre-attaque allemande, ça a été "la bagarre terrible", regrette-t-il.

Le matin du 7 juin, les Alliés visent l'aérodrome de Carpiquet mais ils tombent devant l'ennemi à Authie. C'est un véritable carnage : 84 soldats et 7 habitants perdent la vie. Dans son jardin, Jean-Claude et sa mère portent secours à deux Canadiens blessés. Mais sous leurs yeux, un SS allemand tue les deux soldats.

"Un grand diable de SS est arrivé avec un manteau de cuir - je m'en rappelle - et il a achevé devant nos yeux, les deux blessés canadiens", Jean-Claude Alaperinne


Cette image l'a poursuivie toute sa vie. "Il se passe devant mes yeux un film : on l'a connu et on l'a vécu", raconte avec émotion Jean-Claude. Plus tard, il cherche et retrouve la trace de l'un des deux soldats, un certain Oswald Bellefontaine, âgé de 24 ans à l'époque. Tous les mois, il lui rend visite au cimétière de Beny-sur-Mer, là où il repose auprès de ses 2 000 autres frères d'arme canadiens.

  

Une famille au-delà des frontières

De cette tragédie est née une belle rencontre. Il y a 25 ans, Jean-Claude a fait la connaissance de la nièce d'Oswald Bellefontaine à Authie. Depuis, ils échangent par téléphone toutes les semaines et se rencontrent une fois par an. Il espère retourner cet automne en Nouvelle-Ecosse, pour aller voir toute la famille acadienne, devenue au fil du temps un peu la sienne.
 Reportage de Pauline Latrouitte et Patrick Mertz 

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information