Pascal Hervé, ancien coureur cycliste professionnel, sera notre consultant tout au long du Paris-Corrèze. Il nous livre ses impressions avant le départ de la compétition prévu mercredi 1 août.
Pascal Hervé nous fait le plaisir d'être notre expert et consultant durant le Paris-Corrèze 2012. Coureur emblématique des années 90, il remporte le titre de champion de France amateur en 92. Il débute sa carrièreLe Paris-Corrèze est-il un événement attendu par les formations ?
"C'est une course qui révèle les jeunes coureurs. Beaucoup d'équipes viennent pour faire rouler leurs jeunes et emmènent parfois aussi des blessés. C'est une compétition d'après Tour (ndlr: Tour de France), un révélateur de talent. C'est aussi une course très décousue. Il n'y a pas de vrais leaders dans les formations. De grands noms du cyclisme ont remporté cette compétition. Boasson Hagen, Thor Hushovd (ndlr : vainqueur de 2 étapes du Tour de France 2011) ou Alberdi, qui participe actuellement aux Jeux Olympiques, sont venus gagner ici."
Peux-tu nous en dire plus sur les deux étapes ? Cette année, les organisateurs ont choisi de faire effectuer aux coureurs plusieurs boucles à l'intérieur des villes d'arrivées.
"C'est bien ce circuit final, surtout pour les spectateurs qui peuvent voir plusieurs fois les coureurs. C'est quand même mieux pour le spectacle ! Cela permet aussi aux coureurs de repérer, même si maintenant sur internet on trouve le profil des parcours. C'est aussi mieux pour la sécurité des cyclistes. Pour ce qui est des étapes la première est assez plate, pour faire le rythme. C'est une étape de sprinters. La seconde est plus vallonnée, plus dure. Elle permet de voir si tu as les jambes pour terminer la saison."
Des favoris pour le Paris-Corrèze 2012 ?
"Les équipes vont encore changer mais je pense que Leonardo Duque (ndlr : team Cofidis), le Colombien, par exemple pourrait faire quelque chose. Sinon on ne peut pas vraiment savoir. Un coureur comme John Gadret ne fera surement rien. S'il est là c'est pour rouler et se préparer pour le tour d'Espagne."
Tu as déjà participé en tant que coureur à cette course ?
"Non jamais. Mais j'ai fait trois ou quatre fois le Bol des Monédières. Cette compétition a été remplacée par le Paris-Corrèze en fait. Mais je ne l'ai jamais remporté malheureusement ! J'ai fait deuxième. Tous les grands venaient, c'était un vrai spectacle ! C'était le critérium d'après Tour. Un des plus beaux de France. Il y avait des milliers de personnes rassemblées. C'était une sacrée course ! La deuxième étape du Paris-Corrèze est mythique grâce au Bol des Monédières."
Un petit mot sur le Tour de France 2012 : y'aura-t-il des coureurs sur le Paris-Corrèze ? Que penses-tu du petit scandale qui l'a éclaboussé ?
"Les mecs qui vont venir, à part quelques exceptions, n'ont pas fait le Tour de France. C'était un beau Tour. Les Français étaient présents. Thomas Voeckler et Thibaut Pinot ont fait une très belle compétition même s'il nous manque un chronométreur. Et les affaires de dopage cette année sont des petites affaires. Malheureusement les petites affaires sont toujours traitées comme des grandes dans le cyclisme... On paie tous nos erreurs !"