L'office de tourisme organisait une visite sur les traces des maquisards du Limousin. L'un des plus organisés et plus actifs de France durant la seconde guerre mondiale.
Une randonnée dans la forêt de Châteauneuf-la-Forêt et Sussac sur les traces des maquisards et du célèbre colonel Georges Guingouin. C'est ce que proposait l'Office du tourisme de la communauté de communes Briance Combade mercredi après-midi. Au fil des sentiers, les visiteurs ont pu découvrir trois caches de résistants, dont une entièrement réhabilitée.
Nos équipes ont suivi cette balade. Découvrez leur reportage.
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©France 3 Lmousin
Qui était Georges Guingouin ?
Ce n'est autre qu'une des figures les plus connues du maquis limousin et plus particulièrement du maquis de Haute-Vienne. Surnommé le "Préfet du Maquis", cet ancien instituteur à Saint-Gilles-les-Forêts (Haute-Vienne) est révoqué en raison de son appartenance au Parti communiste français. Il devient plus tard secrétaire fédéral du PCF et commence à écrire clandestinement. Il publie en janvier 1941 le premier numéro du "Travailleur limousin clandestin".
En avril 1941, Georges Guingouin prend le maquis. C'est lui qui est à l'origine de l'appellation "Francs Tireurs". C'est ainsi qu'il baptise ses premiers groupes armés. Surnommé Lo Grand « Le Grand » par les paysans, il organise ses premiers maquis, notamment celui de la forêt de Châteauneuf-la-Forêt (Haute-Vienne). Son unité effectue plusieurs sabotages. En 1944, il réunit 120 volontaires et forme une troupe militaire. Un peu plus tard, la division allemande du général Brehmer attaque le fief de Guingouin, qui refuse le combat et disperse ses troupes.
En mai 1944, la Haute-Vienne compte environ 8 000 hommes armés. C'est le département qui en compte le plus dans toute la France. Après juin 1944, les maquisards effectuent un nombre important de sabotages. Homme de sang froid, Guingouin refuse de laisser partir un commandant allemand fait prisonnier, qui lui propose un échange contre 40 résistants. Ayant eu connaissance du massacre d'Oradour sur Glane, le maquisard décide de le fusiller. Guingouin est nommé lieutenant-colonel des FFI après la guerre. En mai 1945, il est élu maire de Limoges mais ne s'entend plus avec le Parti communiste et perd son siège en 1947.
L'homme fera même un passage en prison en 1953, accusé au sujet d'une affaire invraissemblable de meurtre de deux paysans dans laquelle sont accusés des membres de la Résistance qui auraient agi sous son autorité. Décédé à Troyes le 27 octobre 2005, Georges Guingouin a été inhumé, suivant son souhait, à Saint-Gilles-les-Forêts. En juin 2005, il a été élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur. Pour de nombreux acteurs de la résistance, il reste un héros pour son combat et son courage.
En 2011, une fiction a été réalisée par Patrick Rotman, réalisateur limougeaud, qui souhaitait rendre au personnage ses lettres de noblesse.
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