Annabelle Ténèze vient d’être nommée conservatrice du musée d’art contemporain de Rochechouart. Elle succède à Olivier Michelon, nommé au prestigieux musée des Abattoirs de Toulouse
Enjouée et pédagogue, ainsi pourrait-on décrire Annabelle Ténèze, la toute nouvelle conservatrice du musée d’art contemporain de Rochechouart. Recrutée par le conseil général de Haute-Vienne qui gère la structure, elle est entrée en fonction cet été. Elle succède à Olivier Michelon qui, après 6 ans passés en Haute-Vienne, prend la direction des Abattoirs à Toulouse.
Historienne de l’art, Annabelle Ténèze a été formée entres autres à la prestigieuse école nationale des chartes. Elle est également chargée de cours à l’école du Louvre. Elle quitte un poste de conservateur des arts graphiques au musée Picasso de Paris pour se retrouver en Limousin: un retour aux sources, puisqu’elle est originaire d’Oradour-sur-Glane.
Les objectifs d’Annabelle Ténèze sont simples : que le public qui fréquente le musée revienne. « Tous les 3 mois, dit-elle, nous renouvelons notre offre artistique et je veux convaincre le public qu’il sera toujours surpris en revenant ici ».
Actuellement, le musée propose une exposition intitulée « Collection amplifiée » jusqu’au 16 septembre. Un projet au long cours puisqu’il a démarré en 2011, à l’occasion des 25 ans du musée. L’artiste Arnaud Maguet avait réuni 10 groupes de musiciens qui ont composé 10 morceaux autour de pièces majeures de la collection permanente. L’album vinyle, véritable objet d’art illustré par la photo du dadaïste Raoul Haussmann, dont le musée gère le fonds, a vécu en-dehors du musée lors de concerts ou d’expositions.
Retour à l'envoyeur aujourd'hui: Annabelle Ténèze a demandé à l’artiste de réaliser les clips de certains des morceaux : ils ont été tournés sur place, au plus près des œuvres les ayant inspirées, comme « le Grenier du Château » (1990) de Christian Boltanski et Annette Messager ou « Love Seats » de l’américain Bruce Nauman.
Prochaine exposition à découvrir dès le mois d’octobre 2012 à Rochechouart : « Qui a peur du cylindre, de la sphère et du cône ? »