L'ex candidat CPNT s'était retiré au profit de Nicolas Sarkosy pendant la campagne présidentielle . A-t il bénéficié de subventions de l'UMP comme Christine Boutin ? Frédéric Nihous s'explique.
Le 23 février 2012, Frédéric Nihous annonce qu'il renonce à sa candidature pour Chasse, pêche et traditions (CPNT) et qu'il soutient Nicolas Sarkozy. Quelques jours plus tôt, Christine Boutin, elle aussi, avait rallié le candidat de l'UMP. La présidente du Parti Chrétien démocrate (PCD) va toucher 180.000 euros de l'UMP d'ici au mois de novembre. Une compensation financière, dit-elle, pour le retrait de sa candidature face à Nicolas Sarkozy à la dernière présidentielle.
" J'ai passé une alliance avec Nicolas Sarkozy en février, quand j'ai retiré ma candidature à la présidentielle ", explique l'ancienne ministre du Logement à l'hebdomadaire Valeurs actuelles paru Jeudi. " En le soutenant, je renonçais aux 800.000 euros de financement public de ma campagne, somme que j'avais déjà dépensée. Nicolas Sarkozy s'était engagé à ce que cette somme me soit remboursée par l'UMP ", affirme-t-elle.
Frédéric Nihous a -t-il eu droit au même accord ? Non, affirme le conseiller municipal de Baudreix dans le Béarn. Mais ses frais de campagne ont été pris en charge après son désistement. Interrogé par notre équipe de France 3 Pau Sud Aquitaine, il assume.
"A partir du moment où je faisais campagne pour Nicolas Sarkozy, il y avait une prise en charge tout à fait classique de tous ces frais de campagne" .
Quand il s'est lancé dans la course à l'Elysée, le candidat de CPNT est allé démarcher les banques. Elles lui ont toutes opposé une fin de non-recevoir comme le révelait Libération. Du coup, Frédéric Nihous a du contracter un prêt relais en son nom.
Mais en février, il est "dans l'impossibilité de recueillir les 500 parrainages" nécessaires pour se maintenir au 1er Tour. Le candidat CPNT préfère arrêter les frais. Comme Christine Boutin, il ne percevra pas les 800.000 euros prévus par la loi sur le remboursement des frais de campagne pour tout candidat ayant obtenu moins de 5% des suffrages exprimés au 1er Tour. Mais contrairement à elle, il n'aurait pas négocié le remboursement des frais antérieurs à son ralliement.