Sixièmes en championnat, deuxièmes de leur poule en Ligue Europa, les Girondins ont effectué un début de saison correct. Mais Bordeaux s'inquiète des cadences infernales.
Trois jours de repos jusqu'à jeudi, aucun match avant le vendredi 19 octobre et la réception de Lille, c'est presque un événement dans le calendrier surchargé des Bordelais. Car depuis le début du championnat le onze août, ils ont disputé douze rencontres en deux mois, championnat et coupe d'Europe confondus. "Cette trêve va nous faire du bien" confirme Carlos Henrique. A Brest dimanche, les hommes de Francis Gillot ont bouclé leur folle semaine à trois déplacements sur un cinquième nul poussif en Ligue 1. Mais les jambes étaient trop lourdes pour espérer beaucoup mieux. " Toutes les équipes européennes galèrent un peu. On a un peu moins de clairvoyance et de lucidité dans tout ce qu'il faut faire. Que ce soit derrière, au milieu et devant, nous étions poussifs en Bretagne" constate l'entraîneur de Bordeaux.
Un bon bilan
Pourtant les Girondins ont bien limité la casse. En championnat, leur grande priorité de la saison, ils sont seulement à deux points du deuxième, Paris et ils sont invaincus depuis quinze matchs. En coupe d'Europe, malgré la claque reçue à Newcastle ( 0-3), ils figurent à la deuxième place du groupe D, potentiellement qualificative pour les seizièmes de finale dela Ligue Europa. Les clignotants sont au vert malgres les quatre points perdus à domicile face à deux équipes largement à leur portée Nice et Ajaccio. Mais Bordeaux n'a guère de marge de sécurité à cause d'un effectif diminué et trop limité.
Un banc trop juste
Nicolas Maurice-Belay, Grégory Sertic ne seront pas rétablis de leurs blessures musculaires avant la fin du mois. L'absence de Fahid Ben Khalfallah, touché aux adducteurs, pourrait être beaucoup plus longue. Quant à Abdou Traoré, David Bellion ou Mattieu Chalmé, ils jouent le plus souvent les utilités, entre blessures, crise de confiance ou manque de rythme. Francois Gillot est le premier à déplorer le manque de profondeur de son banc de touche: " lorsqu'il y a des absents, c'est compliqué pour enchaîner les compétitions et bâtir des équipes compétitives. Certains ont beaucoup joué, d'autres pas assez. C'est difficile de demander à un joueur qui est aligné pour la première fois d'être opérationnel. Mais il faut faire avec".Comme Bordeaux, en raison de son déficit de sept millions d'euros, n'a pas recruté cet été, son entraîneur doit plutôt faire sans. Mais il peut continuer à s'inquiéter. Car après cette mini-trêve liée aux éliminatoires de la coupe du monde 2014 au Brésil, le sprint va recommencer. Le rythme sera même infernal, avec dix-sept rencontres en deux mois et demi toutes compétitions confondues jusqu'aux (courtes) vacances de Noël. Les Girondins ont intérêt à savourer leur court repos.