Ce matin, à Lormont, l'association qui regroupe les victimes des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie française, a réuni l'ensemble de ses adhérents. Question : où en sont les indemnisations ?
Nous avions relaté le cas d'une veuve d'un irradié. Elle soutenait que son mari, décédé en 1976 avait succombé aux expositions lors d'essais nucléaires en atmosphère pratiqués dans le désert saharien dans les années 1960. L'association des vétérans des essais nucléaires profite de son assemblée générale pour exposer la problématique de l'irradiation dans une scénographie au centre culturel et sportif de Lormont jusqu'au 28 octobre 2012. Le thème de cette exposition "Les témoins de la bombe sous la 5ème République".
L'Etat indemnise
L'association, AVEN, association des vétérans des essais nucléaires, doit faire un point avec les membres de l'association sur l'état des indemnisations, lors d'une assemblée générale. Durant cette réunion, elle accueillait son alter ego britannique. L'AVEN peut se targuer d'avoir obtenu le statut d'Organisation Non Gouvernementale par l'Organisation des Nations Unies. A ce titre, elle peut prendre toutes les mesures pour soutenir les nombreuses victimes qui ont séjourné à proximité des sites d'essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie française.
Un secret d'instruction divulgué
Une fuite dans le dossier d'instruction dilligenté en 2003 avait permis de divulguer l'essentiel des rapports d'expert. Ils soutenaient la relation de cause à effet entre les cancers développés par les plaignants et l'émanation de radiation lors des essais. Il n'en fallut pas plus à l'association pour regrouper les victimes potentielles, de se constituer en un groupe de pression pour demander des indemnisations. Il semblerait que l'Etat avait commencé à procéder malgré le décès des plaignants.
L'AVEN ne lache rien
L'Assemblée générale de ce jour est l'occasion de donner de l'espoir aux victimes directes ou à leurs ayant-droits. Née en 2001, l'association a pour vocation de soutenir toutes les victimes civiles et militaires face à l'administration gestionnaire des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie française. Au cours de cette exposition, le public est sensibiliser à l'histoire de la course à l'armement, au essais nucléaires avec des images inédites. L'association veut que tous les acteurs de la progression de la force de frappe, volonté politique, assument les effets létaux sur le long terme de cette expérimentation.
