A l'envers, à l'endroit (éd Ring) retrace le parcours du groupe bordelais. Sa principale révélation : les circonstances de sa séparation. Denis Barthe, le batteur est cité. Il nie pourtant avoir été interviewé.
Le livre veut lever le voile sur les derniers moments du groupe de Bertrand Cantat. Denis Barthe est présenté comme la principale source des révélations. Mais le batteur de Noir Désir dément avoir été contacté pour cet ouvrage. Dans un communiqué qu'il a envoyé à l'Agence France Presse, il indique qu'il " se réserve le droit de donner toute suite qu'il jugera bon à cette déplorable affaire ".
A l'envers, à l'endroit (éd. Ring) est une biographie du groupe, depuis ses débuts à Bordeaux dans les années 80 jusqu'à sa séparation brutale fin 2010, sept ans après la mort de Marie Trintignant, pour laquelle Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison.
Les circonstances de la séparation
Le livre révèle les circonstances qui ont conduit à la séparation de Noir Désir. Citant Denis Barthe, et lui seul, l'auteur la fait remonter à un dîner auquel auraient participé les quatre membres du groupe. Il fait dire à Denis Barthe que Bertrand Cantat aurait tenu des propos particulièrement choquants et se serait présenté comme une victime en évoquant les morts de Marie Trintignant et de sa femme Kristina Rady. Cette dernière s'est suicidée début 2010.
Dans son communiqué à l'AFP, Denis Barthe affirme qu'il " ne cautionne en rien les propos qui lui sont attribués " dans ce livre, et indique n'avoir " en aucun cas participé à la rédaction de cette publication ". " Denis Barthe n'a reçu aucune demande d'interview et, de fait, il n'en a pas donné ", poursuit le communiqué.
Une enquête " bâclée " en Lituanie
Pour la partie la plus sensible du livre, celle allant de 2003 à aujourd'hui, le journaliste n'a pas recueilli les confidences du chanteur, mais s'appuie sur des entretiens réalisés avec des proches (la soeur de Cantat, Ann, le chanteur d'Eiffel, Romain Humeau...) sans toutefois préciser à quelle époque ils ont eu lieu. Marc Besse a également interrogé l'attaché à la sécurité intérieure dans les Pays Baltes de l'Ambassade de France, à Vilnius, qui parle sous un nom d'emprunt.
Celui-ci ne jette pas une nouvelle lumière sur les faits qui se sont déroulés dans la nuit du 27 juillet 2003, mais raconte une enquête "bâclée", la police lituanienne ne se rendant pas compte de la notoriété des personnes impliquées. Il évoque aussi le racket en prison, la barrière de la langue, la logistique mise en place par ses proches pour rester à ses côtés à Vilnius.
Après le retour en France de Cantat en 2004 à la prison de Seysses/Muret, le livre insiste sur le sentiment de culpabilité exprimé par le chanteur, les menaces de mort dont il est l'objet et son attitude exemplaire pendant son incarcération, puis à sa sortie.
" Désaccords émotionnels et musicaux "
L'auteur rappelle qu'après Vilnius, Noir Désir est resté soudé, se mettant en suspens pendant que Cantat purgeait sa peine jusqu'à sa libération conditionnelle en 2007.
En 2010, les signes d'un retour s'accumulent. Le groupe sort deux titres.
Pourtant le 29 novembre, le guitariste Serge Teyssot-Gay annonce son départ en raison de "désaccords émotionnels, humains et musicaux" avec Bertrand Cantat et d'un "sentiment d'indécence". Le lendemain, Denis Barthe confirme la fin du groupe.
Denis Barthe explique pourquoi le groupe s'arrête.
Depuis la séparation de Noir Désir, le chanteur a multiplié les collaborations et prépare un album pour 2013.