Coupe de la Ligue : Les Girondins éliminés par Montpellier

Montpellier a battu Bordeaux 1-0, en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue.

Bordeaux concède pour sa part sa deuxième défaite consécutive après le premier échec subi en Ligue 1 dimanche à Bastia (3-1).

Au coeur d'un calendrier démentiel, les entraîneurs de Montpellier et Bordeaux, René Girard et Francis Gillot, avaient ménagé la plupart de leurs titulaires. Saihi, Bocaly et Yanga-Mbiwa, suspendus, ou Bédimo, Utaka et Mounier ne figuraient pas sur la feuille de match côté montpelliérain, tout comme les Bordelais Plasil, Obraniak, Mariano ou Diabaté.

Entre deux équipes expérimentales, la rencontre sombrait dans les approximations et les erreurs techniques et n'émergeait de son ennui que par quelques coups d'éclat de Jonathan Tinhan ou de Fahid Ben Khalfallah. Au cours d'une première période morne, seul le gardien montpelliérain Laurent Pionnier était le seul à intervenir sur une frappe de Ben Khalfallah (16).
Après la pause, Montpellier élevait le rythme de jeu, mettait plus d'intensité dans les duels et prenait le match en main. A la 61e minute, le club héraultais était récompensé de sa domination par un but de Jonathan Tinhan. Servi par Gaëtan Charbonnier, encore à son avantage, il ajustait à l'entrée de la surface Carrasso d'une frappe dans la lucarne.
Le nouvel avant-centre de Montpellier manquait de peu la balle de break sur une tête au ras du poteau de Carrasso (66).
Malgré l'entrée en jeu de Maurice-Belay, Gouffran et Trémoulinas, Bordeaux tardait à réagir et à se procurer une nouvelle occasion. Malgré l'exclusion de Cyril Jeunechamp, consécutive à une faute sur Chalmé (82) et un second avertissement, Montpellier préservait sa deuxième victoire d'affilée à la Mosson.


Les déclarations

René Girard (entraîneur de Montpellier) : "Je suis très fier des mes garçons. Ils ont prouvé que l'on avait un groupe qui vivait bien et qu'ils étaient capables de faire un truc super devant une équipe de Bordeaux pas facile à manier malgré les changements. On a su faire ce qu'il fallait même s'il est dommage de perdre Cyril (Jeunechamp, ndlr) sur la fin de match.
On a fini un peu sur la défensive. Ce sont des moments importants qu'il faut savoir passer. Il n'y a pas si longtemps on ne les aurait pas franchis. Nous avons trouvé les ressources pour le faire. Je suis content que le petit Jonathan (Tinhan, ndlr) ait marqué. Herrera a été plus combatif que d'habitude. C'est une bonne soirée même s'il reste à trouver des dates. J'ai envie de voir comment certains joueurs, qui n'avaient pas le temps de jeu espéré, pouvaient se comporter. Ils m'ont apporté la réponse, à savoir gagner un match, se mettre minable et s'accrocher pour tenir un résultat jusqu'au bout. J'ai un groupe de 24 ou 25 joueurs. Quand on a une dynamique, il ne faut pas lâcher. On avait envie que cela revienne, car ce n'était pas nous. Je me suis jamais affolé. J'ai toujours pensé que les choses reviendraient. Je ne pouvais pas faire le reproche à mes joueurs de ne pas jouer. Le contenu des matches était cohérent, il manquait seulement de la concentration, de la détermination. Quand il y a ce contenu, cela finit par payer. Ce n'est pas pour ça que l'on va chanter victoire car on a gagné deux matches. Il faut continuer à s'accrocher pour
que l'on puisse grignoter petit à petit".

Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : "Je suis désolé, il n'y a rien à dire. J'ai vu un match de DH (division d'honneur), surtout de notre côté. Je ne m'explique pas ce manque d'envie. J'aurai préféré qu'ils me disent: nous ne voulons pas aller à Montpellier, je n'aurais pas perdu ma journée.
Ce que j'ai vu aujourd'hui est inexplicable et inadmissible, mais c'est courant. On n'a pas d'envie, on n'a pas une occase. Et sur la seule occasion que l'on concède, on prend de but.
J'avais mis des joueurs qui jouent un match sur deux ou un match sur trois, je n'avais pas mis l'équipe de CFA. Finalement, je me dis que c'est bien que Montpellier soit passé, car il a un peu plus de gnaque que nous à Bordeaux où on est dans le confort. Après une bonne série, on retombe dans le confort, dans le tourisme total. Je suis désolé pour les 800 spectateurs payants. Pour le spectacle proposé, c'est inadmissible. Arrêtés, arrêtez avec la fatigue. Messi fait 60 ou 70 matches et il est toujours bon. D'autres font le même nombre de matches et ils ne se plaignent pas. Ce n'est pas une question de physique, mais une question d'envie. En France, on ne parvient pas à sortir les joueurs de leur confort. Dans le football, s'il n'y a pas d'envie, il n'y a pas de jeu, il n'y a rien. On ne se bat pas, on ne court pas. On a mangé notre pain blanc, on va voir combien de temps on mange notre pain noir. J'ai demandé une réaction, on va voir si elle se produit. Il faut arrêter une série de victoires pour se remettre en question. La Juve est invaincue depuis 42 matches. Elle n'a pas attendu 16 matches pour se remettre en question".
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