Bordeaux n'a pas eu la partie facile face au Maritimo mais s'en est sorti sur une réalisation de Bellion en première période. Les Girondins ont peut-être payé la blessure de Gouffran lors de l'échauffement.
Sans son meilleur joueur, auteur de 8 buts toutes compétitions depuis le début,de la saison, Bordeaux a en effet paru sans idées. Mais l''essentiel pour les troupes de Francis Gillot est d'être revenu dans le sillage du leader Newcastle, tenu en échec à Bruges (2-2).
Malgré tout, la production girondine fut bien poussive à l'image d'un secteur offensif privé d'Obraniak et donc de Gouffran, qui a du mal à se trouver. Heureusement, l'arrière garde centrale, avec un Sané très inspiré au duel, a bien tenu la baraque en repoussant tous les assauts de Portugais volontaires mais manquant de maîtrise et de lucidité aux abords du but de Carrasso.En étant appliqués et sérieux, les Girondins avaient pourtant toutes les chances de remporter ce match face à une équipe lusitanienne encore perturbée par la claque reçue à Porto le week-end dernier (0-5). Et si l'absence de Gouffran a pu contrarié leurs plans, ils ont trouvé en David Bellion un remplaçant idéal niveau efficacité. Une occasion, un but pour l'ancien mancunien (16), qui n'avait plus marqué en pro depuis 25 mois. A l'origine, la première attaque placée des Girondins, avec un débordement suivi d'une centre de Maurice-Belay que Bellion coupait de la tête au premier poteau. De quoi prendre confiance et libérer les espaces et se créer des situation intéressantes sans parvenir à concrétiser.
Après la pause, alors que les Portugais sortaient un peu plus la tête de l'eau, Bordeaux, en souffrance dans le jeu et la construction avec les roulements effectués, se contentait de défendre et reculer, pour contenir le forcing des joueurs du Martitimo qui s'accentuait au fil des minutes. le Français de Funchal, Roberge, déjà buteur à l'aller, pensait bien refaire le coup au retour mais son but à la suite d'un coup de pied arrêté était refusé pour un hors-jeu très limite (85). Bordeaux pouvais souffler. Avec désormais sept points en poche et un adversaire en moins dans la course, les hommes de Francis Gillot auront l'occasion de valider leur billet dès la prochaine journée avec au moins un nul à Bruges.
Les déclarations d'après match.
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) : "On se devait de gagner pour avoir un petit peu notre destin entre les mains. Par rapport au résultat de Newcastle à Bruges, il nous faut un nul à Bruges pour passer, c'est quand même une bonne chose. La manière en 2e mi-temps n'y était pas mais l'important était de gagner. On rate le coche en 1re, on peut mettre 2-0, 3-0, on ne le fait pas.Je trouve qu'on est fatigué. Il y a beaucoup de fatigue, le terrain était lourd, on n'a pas su garder le ballon devant, ça revenait toujours, on a eu le malheur de perdre Yoan (Gouffran) avant le début. On a fait un match au courage et il faut féliciter les joueurs la-dessus. Ce n'était pas beau mais on s'est battu pour garder ce résultat".
David Bellion (attaquant de Bordeaux) : "J'étais les mains dans les poches de ma doudoune quand on a m'a dit +tu vas certainement démarrer+. Ca fait dix ans que je suis pro, j'avais la bonne attitude, le plus important dans ce match était de gérer les efforts et d'avoir l'occasion qui tue. J'ai couru après à Bastia, à Montpellier on a fait un non match, je n'ai pas touché une canette, c'était un peu compliqué. Je suis content, ravi, je tiens à saluer l'équipe car sur un plan défensif, on a été très solide. On a eu deux trois occasions, on en a mis une au fond de plus que l'adversaire, tant mieux.Jean-Louis Triaud (président de Bordeaux) : "L'objectif était de gagner, c'est fait. On aurait pu se mettre tranquillement à l'abri en 1re mi-temps avec un minimum de 2 ou 3 à 0, on n'a pas su le faire. En 2e, on a retrouvé nos vieux démons, le manque d'envie et de courage, on a reculé, on s'est un peu étiré sur le terrain avec un turn-over très important, des blessures de dernière minute, des facteurs négatifs. Ce n'est pas la volonté qui a manqué, ce sont les jambes. On a beaucoup donné ces derniers temps et le réservoir était vide dans les vingt dernières minutes. On a encore une fois accepté de subir, sans dommage, mais un peu trop. Un match nul à Bruges nous suffirait pour se qualifier mais on ne va pas s'amuser à calculer. Si on peut gagner et finir premier, ça serait pas mal. Je compte aussi sur Maritimo contre Newcastle et Bruges, j'espère qu'on n'aura pas été les seuls à être emmerdés par cette équipe, si elle pouvait aussi ennuyer nos futurs adversaires, cela ne me dérangerait pas".
Pedro Martins (entraîneur de Maritimo) : "Nous savions que Bordeaux avait de la qualité, ils nous ont posé beaucoup de problèmes, on a commis deux erreurs et cela a donné un but. Ce match était important et notre stratégie était d'attaquer. Nous savions que Bordeaux avait des fragilités dans les dernières minutes, nous avons tout fait pour les pousser, en vain. La 2e mi-temps était différente, très bonne de notre part, donc je félicite mes joueurs. Ce n'était pas facile après un match que l'on a perdu 5-0 (à Porto) de changer complètement notre attitude. On a retrouvé notre caractère, c'est ça qui est important.On a perdu contre une équipe qui a des moyens beaucoup plus importants que nous. Par contre le terrain était très difficile à jouer, on parle beaucoup de notre stade mais ici, c'était bien pire. Pour la qualification, nous avons perdu donc cela devient difficile. Nous devons gagner nos deux derniers matches en espérant des résultats favorables dans les matches des autres équipes".