Cinquantre trois emplois menacés suite à l'annonce de la fermeture prévue pour juillet 2013, de l'usine de production de composants de médicaments. Les salariés descendront demain mercredi dans les rues de Bordeaux pour manifester.
Selon un communiqué de la direction de Labso Chimie Fine, filiale du groupe allemand Boehringer, le site industriel de Blanquefort (dernier site industriel en France du groupe) était "largement sur capacitaire", étant donné la "demande limitée" pour sa production principale, le Dipyridamole, principe actif d'un médicament de prévention des accidents vasculaires.
Les syndicats ont rejeté cette explication, la CGT affirmant que ce principe actif, "qui a été rénové, reste un produit important" pour Boehringer, pour preuve le transfert d'une partie de la production sur le site de Malgrat del Mar (Espagne). Elle reproche au groupe de n'avoir "pas réalisé d'investissement important sur le site, par exemple pour le relancer sur une autre molécule", selon le délégué CGT de Labso Chimie, Claude Vincent.
La direction s'est dite "déterminée à tout mettre en oeuvre avec les partenaires sociaux pour, autant que faire se peut, minimiser l'impact sur l'emploi" en facilitant la mobilité interne dans le groupe ou l'accompagnement individualisé. Le comité d'entreprise se réunira Jeudi 15 novembre, le gérant sur site présentera son PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi). Les syndicats ont indiqué qu'un cabinet d'expert serait mandaté pour examiner des alternatives.
Le site chimique de Blanquefort, opérationnel depuis 1962, était passé depuis 1969 dans le giron de Boehringer Ingelheim, qui emploie 44.000 collaborateurs dans le monde.