Non, l'arrestation le 1er novembre de la militante basque n'était pas volontaire. Ils ont opéré un "banal contrôle routier", sans savoir que c'était elle.
" On a fait un contrôle routier pour lutter contre l'insécurité routière. Elle a été interpellée à ce moment-là. C'était une opération banale de contrôle routier, comme on en fait plusieurs fois par mois. Je ne vois pas pourquoi on s'en cacherait si cette interpellation avait été prévue, mais ça n'était pas le cas ", a indiqué le commandant du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques, le Colonel Thierry Rousseau.
Interpellation programmée pour la famille
La famille d'Aurore Martin avait indiqué dans un courrier avoir " dénombré quatre contrôles de gendarmerie sur le même créneau horaire " sur les chemins qu'elle aurait pu emprunter ce jour-là, suggérant que l'interpellation était programmée.
"Une fois Aurore arrêtée, après 16h00, dans un premier temps les voitures qui passent par là ne sont plus contrôlées et dans un second temps l'ensemble du dispositif est levé", avait ajouté la famille.
Contrôle routier habituel pour les gendarmes
" Il y avait une vingtaine d'unités" pour " le week-end de la Toussaint qui est le plus meurtrier sur les routes en France ", répond le Colonel Rousseau. " Chaque fois que l'on fait un contrôle coordonné, toutes nos unités sont dehors. En tout, nous avions mis en place une vingtaine de points de contrôle aux points clés du territoire ", a-t-il dit, assurant que le programme de ces contrôles avait été calé dès septembre.
Les gendarmes reprennent ainsi les déclarations du ministre de l'Intérieur Manuel Valls qui avait assuré qu'Aurore Martin " a été arrêtée lors d'un contrôle routier habituel ", alors que la famille l'accusait de "mensonges".
François Hollande a, de son côté, assuré, mardi, ne pas avoir donné de consigne. Après l'avoir contrôlée, la gendarmerie a présenté Aurore Martin au parquet général "et la procédure (de remise à l'Espagne) est automatique ", a-t-il dit.
La militante basque est incarcérée à Madrid depuis son renvoi par la France devant les autorités judiciaires espagnoles.