L'ex-président de la République a contesté tous les soupçons qui pesaient sur lui, jeudi, devant le juge d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil et ses collègues en charge de l'instruction de l'affaire Bettencourt.

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Nicolas Sarkozy avait soigneusement préparé sa défense avec ses conseils. Voici les principaux éléments d'après des extraits de cette audition publiés samedi par Sud Ouest :

- Sur ses liens avec les Bettencourt, il affirme avoir eu très peu de rapports avec les Bettencourt et leur homme de confiance Patrice de Maistre, soupçonné d'avoir alimenté notamment un financement de sa campagne de 2007
"En quinze ans je n'ai souvenir que d'un dîner chez les Bettencourt (...) avec ma femme Cécilia". "Je suis allé au domicile des Bettencourt une fois, le 24 février 2007 et j'ai reçu à sa demande Mme Bettencourt le 5 novembre 2008, une fois", ou encore : "J'ai découvert Patrice de Maistre le 5 novembre 2008".
Mais il évoque des hommes politiques socialistes parmi les visiteurs d'André Bettencourt.
Au cours du rendez-vous de novembre 2008, "non détachable de ma fonction de président de la République", et ne pouvant ainsi relever selon lui que de la Haute Cour de Justice, Mme Bettencourt était seulement venue "lui demander de la réconcilier avec sa fille".
Il dément qu'elle ait pu lui dire la phrase citée par des témoins : "Je vous ai soutenu pour votre élection avec plaisir. Je continuerai à vous aider" : "Tenir des propos d'une telle vulgarité quand on vient voir le président de la République n'est pas imaginable".

- Sur l’état de santé de Liliane Bettencourt, il n'a pas observé d'état de faiblesse à cette occasion :
"Elle n'est pas aidée pour parler, pour se lever. Elle ne bégaie pas. Elle est très bien habillée, soignée. Elle ne dit aucune invraisemblance".
Mais interrogé sur une phrase de la vieille dame, "De Maistre m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent, j'ai dit oui", rapportée le 26 avril 2007 dans son journal par le photographe François-Marie Banier, il remarque que les experts font remonter la confusion mentale de la milliardaire à 2006 et que ces propos "ne peuvent être retenus contre moi de la part d'une personne qui n'a pas toute sa tête".

- Sur le financement de sa campagne :
"Je ne m'en occupe pas. Il y a un fossé infranchissable avec le candidat. Je ne fais aucun chèque, je ne règle aucune dépense et je ne reçois rien. Éric  Woerth (ex-trésorier de campagne et ex-ministre, mis en examen comme M. de Maistre, ndlr) ne parle jamais de ces donateurs. (...) Mon trésorier conteste formellement avoir touché de l'argent. Quel est l'élément factuel concordant grave qui peut me mettre en cause ?" ou "Les Bettencourt ne m'ont jamais donné un sou et je ne leur ai jamais rien demandé".

- Sur le suivi de près de l'affaire Bettencourt depuis l'Elysée :
"Dans les journaux, on en parlait beaucoup. J'étais mis en cause. Il fallait que je me renseigne pour préparer mes arguments"

- Sur ses impressions :
"Depuis 36 ans de vie politique, c'est la première fois que je suis convoqué dans un cabinet d'instruction. C'est une épreuve (...) Je comprends votre démarche mais ce n'est pas facile. M'imaginer profiter de la faiblesse d'une vieille dame".
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