Angoulême, Royan, ces deux villes du Poitou-Charentes sont aux prises avec de sérieuses difficultés financières après avoir contracté des emprunts "toxiques".
Le président de la fédération des villes moyennes (FVM), Christian Pierret est décidé à s'engager dans une démarche collective pour négocier avec les banques détentrices de ces emprunts. Cette initiative fait suite au lancement d'une enquête auprès de 200 villes et intercommunalités concernées par les emprunts toxiques. Résultat : un tiers de ces villes "estime détenir des produits stucturés", commente M. Pierret, c'est à dire des emprunts relevant de mécanismes tellement sophistiqués qu'ils en sont devenus nocifs.
La FMV invite ses adhérents concernés à former des recours contentieux, les actions en justice devant être formulées dans les cinq ans qui suivent la souscription d'emprunts jugés spoliateurs. En ligne de mire, Dexia, détentrice de 85% des encours de ces emprunts. Cette ligne de défense a déjà été mise en oeuvre par Philippe Lavaud, le maire (PS) d'Angoulême. D'une manière générale, les villes touchées par les emprunts toxiques estiment qu'elles ne pourront sortir de cet imbroglio que par une action collective.