Le célèbre lunetier, président de l'Aviron Bayonnais veut développer son entreprise en Europe du Nord. Il emménage dans la capitale britannique pour "une période déterminée". Il nie tout exil fiscal.
Alain Afflelou en a informé ses salariés hier. Et ce matin Challenges en faisait l'écho.
Le lunetier le plus médiatique de France répond à la demande du nouveau actionnaire majoritaire, le britannique Lion Capital qui a racheté l'entreprise en juillet. Le fonds britannique "a souhaité que j'accompagne le développement de l'entreprise sur de nouveaux marchés d'Europe du Nord" notamment au Royaume-Uni et dans les pays scandinaves, précise-t-il.
Des impôts payés en France
"Je passe (...) déjà plus de 40% de mon temps à l'étranger pour les besoins du groupe... rien de nouveau donc", a-t-il ajouté.
Pour l'instant, Alain Afflelou "réside et paie ses impôts en France", avait indiqué un peu plus tôt sa porte-parole. Il était déjà parti "de la même manière" en Suisse, également pour affaires, dans
les années 1990.
Depardieu, Arnault et les autres
Ces derniers mois, les soupçons d'exil fiscal ont été nourris en France par le départ de plusieurs fortunes à l'étranger, dont celle, assumée pour des raisons fiscales, de l'acteur Gérard Depardieu en Belgique.
Avant lui, le patron du géant du luxe LVMH Bernard Arnault avait demandé l'obtention de la nationalité belge tout en niant en septembre qu'elle soit liée à des considérations fiscales.
Début de la fortune à Bordeaux
Alain Afflelou a ouvert sa première boutique dans la banlieue bordelaise en 1962. Sa société revendique la place de premier réseau franchisé d'optique en Europe. Elle est présente dans 9 pays avec 1.200 magasins, dont plus de 750 en France. Son chiffre d'affaires a atteint environ 800 millions d'euros sur l'exercice 2010/2011.
Alain Afflelou figure à la 204e place du classement des plus grosses fortunes françaises établi par Challenges, avec une fortune professionnelle estimée à 180 millions d'euros.