Le commissariat de Thouars sur la sellette ?

Le Ministère de l'Intérieur étudie la possibilité de redéployer plusieurs commissariats de police et brigades de gendarmerie. Dans la région, le commissariat de Thouars pourrait fermer dès l'été prochain. 

C'est un projet qu'étudie actuellement le ministère de l'Intérieur : redéployer la présence de la police et de la gendarmerie sur le territoire français. 
Conséquence : des commissariats et des brigades seraient menacés de fermeture.

Selon l'Agence France Presse, ce redéploiement se traduirait par un transfert de circonscriptions de police en zone gendarmerie et inversement. Dans la région Poitou-Charentes, seul le commissariat de Thouars serait concerné et pourrait baisser le rideau dès l'été prochain.
Une cinquantaine de fonctionnaires y est affectée. Toute la zone (Thouars, Saint-Jean-de-Thouars, Saint-Jacques-de-Thouars et Sainte-Verge) passerait alors sous contrôle de la gendarmerie.
La décision n'est pas encore définitive et doit être validée dans les prochains jours par la préfecture des Deux-Sèvres. Il ne fait guère de doute que les élus concernés vont faire entendre leurs voix. 

Pas des figurants

Sur place, le maire de Saint-Jacques-de-Thouars, Sylvain Sintive, rappelle que "le commissariat est sollicité régulièrement" et que "ses agents et son personnel ne font pas que de la figuration". L'élu ajoute également que les exactions ne sont certes pas nombreuses "mais ceci explique aussi peut-être cela. La présence du commissariat permet aussi une certaine tranquillité et avec le redimensionnement (...), je me pose pas mal de questions quant à la capacité des effectifs de gendarmerie à pouvoir être présents régulièrement sur le territoire". 

Thouars mais pas seulement 

Ailleurs en France, le même scénario se reproduirait dans sept autres circonscriptions de police, comme à Guebwiller (Haut-Rhin), Dinan (Côtes d'Armor), Castelnaudary (Aude), Romorantin (Loir-et-Cher), Persan-Beaumont (Val-d'Oise) ou Saint-Gaudens (Haute-Garonne).
A l'inverse, neuf brigades de gendarmerie couvrant 17 communes passeraient en zone police, provoquant des fermetures de gendarmeries locales. Les villes de Plérin (Côtes d'Armor), Vineuil (Loir-et-Cher), Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) et plusieurs localités dépendant de Cergy et Gonesse (Val-d'Oise) sont concernées.

Tollé parmi les syndicats de police 

Récemment annoncé par le ministre de l'Intérieur qui a parlé de "gage d'efficacité opérationnelle", ce redéploiement a fait réagir tous les syndicats de police qui ont déploré "l'absence de concertation".
C'est un "sujet sensible qui touche à la vie familiale et professionnelle de centaines de policiers", a dit Alliance (second syndicat de gardiens de la paix) dans un communiqué. Unité police SGP-FO (premier syndicat) a "réaffirmé son opposition à toute fermeture de commissariat" tandis que l'Unsa-police (3ème syndicat) s'est "interrogé" sur "l'amélioration du service rendu à la population".
Le Snop-SCSI (majoritaire chez les officiers) a dénoncé des "choix techniques surprenants". Pour son concurrent Synergie (2ème syndicat), c'est un "pis aller pour éviter d'aborder les questions de fond" telle la "fusion" police-gendarmerie qu'il appelle de ses voeux.

 



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