Manifestation au Castorama de Villenave-d'ornon contre l'"espionnage" orchestré par la direction

Les salariés se sont réunis devant l'enseigne de bricolage pour protester contre la direction qui a mandaté un détective privé pour enquêter sur des vols en interne. Castorama reconnaît simplement un audit externe.

Castorama a confirmé lundi qu'un audit externe avait été réalisé dans un de ses magasins de la banlieue de Bordeaux objet de vols mais démenti que celui-ci ait visé la vie privée de ses collaborateurs.

Le groupe indique avoir "découvert par voie de presse le dépôt de plainte contre X de la CFDT au Procureur de la République de Bordeaux, relatif aux conditions de déroulement d'un audit externe diligenté par l'ancien directeur du magasin de Villenave d'Ornon, de fin 2011 à début 2012".
Le groupe de distribution de matériel de bricolage reconnaît qu'un tel audit "a bien été confié à une société spécialisée suite à une démarque inconnue (vols, ndlr) anormalement élevée sur ce magasin".

Il précise qu'il "avait pour but de vérifier, in situ, la fiabilité des procédures internes et d'identifier les éventuels dysfonctionnements dans les contrôles".
"En aucun cas, cet audit n'avait pour objectif de s'intéresser à la vie privée des collaborateurs ni à la qualité du travail fourni", poursuit Castorama.
Le groupe ajoute que le rapport de cet audit "a permis de confirmer que les procédures étaient bien respectées" et assure "les collaborateurs du magasin que les commentaires portés par l'auditeur n'ont pas été et ne seront aucunement utilisés à d'autres fins que celles relatives à l'objet de la mission à présent terminée".

La CFDT a annoncé vendredi 25 janvier avoir porté plainte après, selon elle, un "flicage" de salariés dans ce magasin Castorama, qui auraient été "espionnés" pendant quatre mois par un agent qui aurait tenté de les pousser au vol de matériel.
Les faits, selon le syndicat, se seraient déroulés entre décembre 2011 et mars 2012, période pendant laquelle un CDD, embauché en qualité de logisticien, a rédigé "jour après jour des comptes-rendus détaillés" dans lesquels il relatait la surveillance des salariés.

Dans le dossier, joint à la plainte et auquel l'AFP a eu accès, figurent ces comptes-rendus, avec en-têtes de la société SIPIC (Société d'investigation et de protection industrielle et commerciale), de "l'agent" incriminé, notamment des dialogues avec des salariés.

 

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