Mouvement de grève dans les écoles ce jeudi à l'appel du Snuipp-FSU qui prévoit 30% de grévistes

Le Snuipp-FSU appelle les enseignants à une journée de grève demain jeudi. Selon le premier syndicat du primaire, un professeur sur trois n'assurera pas la classe. Les revendications portent notamment sur des revalorisations salariales. 

Le Snuipp-FSU annonce demain une mobilisation "inégale mais réelle" de ses troupes qu'il appelle à la grève ce jeudi 31 janvier. Dans un communiqué, le premier syndicat d'enseignants du primaire indique que près d'un professeur des écoles sur trois n'assurera pas la classe demain lors de la journée de mobilisation des fonctionnaires pour réclamer des "propositions sérieuses" en matière de "conditions de travail et de pouvoir d'achat".
Dans certains départements, "ce sont près de la moitié des enseignants qui seront en grève", ajoute l 'organisation syndicale.

Ecarts de salaire avec le secondaire

La mobilisation des enseignants "témoigne du trouble existant aujourd'hui dans les écoles" : "beaucoup d'efforts sont demandés aux enseignants sans que leurs revendications en termes d'amélioration des conditions de travail et de pouvoir d'achat n'obtiennent de réponses concrètes", poursuit le SNUipp-FSU. Il rappelle les écarts de salaires avec les collègues du secondaire, récemment reconnus par le ministre Vincent Peillon, et le déclassement salarial subi par les professeurs des écoles, passés de la catégorie "profession intellectuelle" à "profession intermédiaire" dans un rapport de la fonction publique à cause de leur niveau de salaire.

En outre, depuis le 1er janvier 2012, une journée de carence (non indemnisée) est appliquée aux fonctionnaires en cas d'arrêt maladie, une "mesure injuste", selon le syndicat, qui ajoute également que la réforme des rythmes scolaires induit des coûts supplémentaires (frais de transports et garde de jeunes enfants).

Pouvoir d'achat 

Sur les questions salariales et les conditions de travail, le SNUipp-FSU demande au gouvernement et au ministre "d'ouvrir des discussions et de mettre sur la table des propositions sérieuses". Les enseignants "ne veulent plus se contenter de discours bienveillants du gouvernement et veulent du changement pour de vrai", ajoute-t-il.

Pour la première fois depuis l'élection de François Hollande, les 5,2 millions de fonctionnaires du pays sont appelés par trois syndicats (CGT, FSU, SolidaiRes) à cesser le travail jeudi afin de faire part au gouvernement de leur impatience, notamment en matière de pouvoir d'achat.
Le deuxième syndicat d'enseignants SE-Unsa a réclamé mardi du ministre qu'il ouvre "sans tarder" des discussions au cours desquelles il revendiquera une "indemnité" de 100 euros nets mensuels.


En pratique : service minimum d'accueil et cantines
A Niort, la ville annonce la mise en place d'un service minimum d'accueil pour les enfants au centre de loisirs des Brizeaux pour les enfants de huit écoles. Plus de détails ici. Le panier repas est obligatoire pour tous les enfants demi-pensionnaires de toutes les écoles.

A Angoulême, les enfants scolarisés dans les écoles où le taux de grévistes dépassera 25%, seront accueillis à la ferme des Valettes à partir de 8h20. 

A La Rochelle, un service minimum d'accueil sera mis en place dans les écoles dans lesquelles le taux de grévistes dépassera les 25% (école Descartes et école de la Genette). Par ailleurs, la mairie a demandé à tous les parents d'enfants demi-pensionnaires d'amener leur panier repas, la grève concernant également les personnes chargés de la préparation des repas.

A Châtellerault, deux écoles seront particulièrement impactées (les écoles primaires Herriot et Prévert). 

A Poitiers, les écoles primaire et maternelle de la Grange-St-Pierre seront fermées. Un service minimum d'accueil sera mis en place dans six écoles (Perrochon maternelle, J. Brel élémentaire, J. Mermoz maternelle,  Montmidi maternelle, Renaudot maternelle et primaire). La restauration scolaire sera partiellement assurée suivant les établissements. 


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