Ils ont choisi de paraître en fantôme. Des silhouettes quasi absentes des négociations et concertations sur le rythme scolaire. Ils sont tous des animateurs qui doivent gérer les temps péri et extra--scolaires des enfants. Ils dénoncent l'ostracisme dont ils se sentent l'objet.
"Nous demandons à M. Peillon et à Mme Fourneyron de revenir sur l’évolution des taux d’encadrement des accueils péri scolaires, de donner des garanties sur le maintien et l’amélioration de l’emploi des animateurs péri scolaires et extra scolaires actuels et de donner un contenu plus ambitieux au PEDT et y intégrant tous les acteurs éducatifs."
C'est la demande insistante formulée par le SEP, le syndicat d'éducation populaire qui revendique ainsi sa légitimité pour entrer dans le jeu des négociations actuelles sur le temps scolaire.
Le moins qu'on puisse dire c'est que pour l'instant le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative se montre bien discret dans cette réflexion. Les professionnels et les bénévoles de l’animation extra-scolaire font figure d’oubliés ou de victimes collatérales d’une réforme qui se fait sans eux.
La modification des taux d’encadrement des accueils périscolaires entraînent l’augmentation du nombre d’enfants par animateur, et peut affecter la qualité éducative. Aujourd’hui, les municipalités prennent des dispositions le plus souvent de manière unilatérale.
Rappelons que le Projet Educatif Territorial (PEDT) est destiné à jouer un rôle pivot entre l’École et les autres partenaires éducatifs. Ses écueils sont bien présent : risques liés à une « territorialisation » de l’École, rupture pédagogique en oubliant les activités artistiques, d’éducation physique ou dites d’éveil au « péri scolaire ».
Bref, le PEDT a du mal a se dessiner clairement aujourd'hui dans ces tensions entre Etat et enseignants. Il doit apporter des garanties de qualité éducative et ne pas contribuer à creuser des inégalités territoriales.