Un courrier du ministère de l'Ecologie demande de privilégier la ligne LGV Limoges-Poitiers

Un haut fonctionnaire du ministère de l'Ecologie a envoyé une lettre aux 8 collectivités participant au financement de la LGV. Il demande aux élus leur accord pour abaisser les services de la ligne POLT afin que la LGV soit plus rentable. Vives réactions chez les politiques et les associations.

C'est l'histoire d'un courrier qui aurait dû rester confidentiel (voir ci-dessous). Le 25 janvier 2013, Dominique Bursaux, directeur des infrastructures, des transports et de la mer au ministère de l'écologie et du développement durable a envoyé une lettre aux collectivités membres du comité des financeurs des études de la LGV Poitiers-Limoges pour leur demander de choisir avant le lancement de l'enquête publique entre la LGV et le POLT.
 

La lettre du ministère de l'Ecologie et du Développement Durable (PDF)


Dans ce courrier, le numéro deux du ministère de l'Ecologie et du Développement Durable écrit que pour améliorer le taux de rentabilité de la LGV Limoges-Poitier Réseaux Ferré de France suggère de diminuer le nombre de trains circulant sur l'axe Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) "de 7 allers-retours par jours (...) à 4 allers-retours par jour" et de mettre fin aux trains semi-directs.


Pour Stéphane Lafaye, président de la CRI (Coordination des riverains et impactés) en Haute-Vienne "ce courrier fait l'effet d'une bombe et lève clairement une ambiguïté. Aujourd'hui des élus du Limousin disent encore que la LGV et le POLT c'est possible. Aujourd'hui ont a la chance d'avoir un courrier du ministère qui leur demandent de prendre clairement position soit pour l'un, soit pour l'autre."
 

Réponse de la Coordination des riverains et impactés de Haute-Vienne (PDF)


L'association Urgence ligne POLT n'a pas tardé non plus à réagir. Dans un courrier à tous les élus de la ligne POLT l'association affirme que le ministère souhaite "régler cette question à la sauvette" alors "qu'elle n'a pas fait l'objet d'un débat public". Et d'ajouter : "(si) on voulait forcer la main aux élus on ne s'y prendrait pas autrement". 

Réponse de l'association Urgence ligne POLT (PDF)



Certains élus comme Jean-Jacques Lozach, réagissent très fortement. Pour le président du Conseil général de la Creuse, "c'est une provocation inacceptable. Il y a une volonté de tuer la fréquentation de la ligne traditionnelle POLT." Des intentions réfutées par le Conseil général de Haute-Vienne qui continue d'affirmer que les deux dossiers sont complémentaires.


Même réaction du côté du ministère des transports. Pour la responsable de communication du ministre le fait de demander l'accord des 8 élus est "une procédure obligatoire".
Et d'ajouter : "On est dans une étape de proposition, il y aura ensuite un débat (...) De toute façon on s'est déjà concerté avec les financeurs". Un discours qui va continuer à alimenter le débat...
 


Interviews : 
Stéphane Lafaye, Président de la CRI (Coordination riverains et impactés)
Jean-Jacques Lozach, Président Conseil général de la Creuse
Marie-Françoise Pérol-Dumont, Présidente Conseil général de Haute-Vienne
 

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