Défaite et élimination des Girondins de Bordeaux face à Benfica (2-3) jeudi en 8e de finale retour, Les Portugais se sont montrés beaucoup plus réalistes, et alors que les Bordelais ont été très laborieux pour marquer deux fois, ils sont parvenus très facilement à reprendre l'avantage chaque fois.
La marche était trop haute pour les Girondins qui y ont cru l'espace d'une demi-heure, avec une entame tout feu tout flamme, mais pas de récompense.
Dommage car il y avait quelque chose à faire face aux Lisboètes, soutenus par une forte communauté lusitanienne mais privés de leurs deux défenseurs centraux habituels Luisao et Garay, blessés.
Ce type de confrontations se joue sur des détails, ils ont tous été en faveur du Benfica, plus fort dans tous les secteurs.
Malheureux au stade le Luz avec un but inscrit contre son camp, le gardien Cédric Carrasso n'aura pas eu beaucoup plus de veine sur son terrain.
Sa sortie au poing manquée sur un corner de John, que Jardel se faisait un plaisir de reprendre de la tête, aura coûté très cher à ses couleurs (30).
Cette prise d'avantage n'était pas forcément imméritée, car passée l'entame girondine et les tentatives de Diabaté (4), Maurice-Belay (13) et Saivet (14), Salvio, bien alerté par Gaitan, avait fait passer un premier frisson mais Carrasso était bien intervenu (21).
Comme il l'avait annoncé la veille, Benfica n'a jamais cherché à protéger son pécule. Avec Matic à la récupération et Gaitan à la manoeuvre, il a constamment mis le bloc girondin en difficulté, profitant aussi des approximations d'un Sertic faible dans la relance.
Les Girondins, avec leurs armes, ont tenté, à l'image de Diabaté, son homme fort dans cette épreuve avec déjà trois buts au compteur, mais l'attaquant malien manqua plusieurs fois de précision au moment fatidique (34, 45,73).
Et quand il parvint enfin à trouver l'ouverture d'une reprise tendue après un loupé défensif de Jardel (74), l'espoir d'un retournement de situation, bien mince, ne dura pas plus d'une minute, le temps pour l'entrant Cardozo, admirablement servi par Gaitan, de se jouer d'Henrique et d'ajuster Carrasso (1-2).
Pour l'honneur, Bordeaux jeta ses dernières forces dans la bataille, et pensa bien arracher le nul sur un but contre son camp de Jardel (90+1) après une tête de Saivet repoussée, mais ce diable de Cardozo remit ça à son tour en allant tranquillement doubler son capital et offrir le succès aux siens
Désormais, la Coupe de France, avec un déplacement à Lens le 17 avril en quart de finale, demeure l'objectif prioritaire des hommes de Francis Gillot, 9e en Ligue 1 mais décrochés du quatuor de tête.