C 'est le soulagement chez les vignerons. Les professionnels du vin en Europe ont donc unanimement salué le maintien du principe de régulation des droits de plantation jusqu'en 2030, décidé cette semaine dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune.
Le nouveau régime, en vigueur de 2016 à 2030, permettra "de gérer les plantations, pour toutes les catégories de vins, avec une limite maximale de croissance annuelle des surfaces plantées fixée à 1%, les États membres ayant la possibilité de prévoir un seuil de sauvegarde plus bas, au niveau régional ou national", se félicite l'Assemblée des Régions Européennes Viticoles (Arev) dans un communiqué.
Les droits de plantation, un système de contrôle des vignobles, étaient appelés à disparaître afin de permettre d'adapter la production à la demande internationale et aux effets de mode, en donnant aux vignerons le libre choix de planter les cépages qu'ils souhaitent.
Mais les viticulteurs, les Français en premier chef, étaient montés au créneau, dénonçant notamment un risque de surproduction et donc d'effondrement des prix. "Cette victoire prouve que le combat mené était légitime et bien compris car au profit des intérêts économiques de nombreuses régions viticoles en Europe", écrit pour sa part François Patriat, président de la région Bourgogne.