Les représentants des 230 salariés de la filiale de la coopérative basque Lur Berri savent depuis mardi soir lesquels feront partie des 90 sauvés par le plan de reprise de l'entreprise Spanghero menacée par le scandale de la viande de cheval et lesquels seront licenciés,
Une cellule de reclassement sera mise en place mercredi pour les personnes licenciées. Elles pourront adhérer à une convention de sécurisation professionnelle leur assurant 80% de leur revenu brut pendant 12 mois.
La liste des 90 salariés a été établi par l'administrateur judiciaire toulousain Christian Caviglioli, qui gérait l'entreprise depuis le 19 avril. Le choix des salaries maintenus s'est fait en fonction des besoins du repreneur et de critères d'ancienneté et de qualification, a rappelé M. Spanghero.
L'administrateur judiciaire doit adresser aux salariés congédiés "les premiers courriers en vue de leur licenciement économique à partir" de vendredi,
Les salariés conservés garderont le même contrat de travail, mais "Saveurs occitanes", le nom choisi par les repreneurs, en rupture avec un nom discrédité, est une nouvelle société.
"Elle doit donc demander de nouveaux agréments sanitaires aux services vétérinaires, ce qui peut prendre une semaine" . "On espère
pouvoir ouvrir dans huit à dix jours, on a des contacts intéressants en plats cuisinés" a déclaré Laurent Spanghero
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Reconquérir la clientèle des grandes chaînes de distribution prendra plus de temps. "Certaines d'entre elles demandent des qualifications spéciales, qui sont tombées pour Spanghero lors du dépôt de bilan, cela pourrait prendre quatre à cinq mois à la nouvelle société pour les regagner", a expliqué le nouveau patron.
L'entreprise mise à la fois sur les plats cuisinés et la transformation de viandes, mais elle est à l'arrêt depuis l'expiration du dernier contrat avec le distributeur allemand Lidl, le 30 juin.
Cette situation a provoqué lundi un incident avec des salariés qui voulaient entrer dans les locaux et en ont été empêchés par des vigiles appelés par le repreneur. L'incident était clos mardi avec ces salariés "qui avaient les nerfs à fleur de peau", a déclaré M. Spanghero. "Les salariés ont à nouveau accès au site".