C'est l'autopsie pratiquée hier sur sa dépouille qui permet au Parquet de Paris de livrer cette information. Le corps de Philippe Verdon, qui avait été enlevé en novembre 2011 par Aqmi a été retrouvé début juillet dans le nord du Mali. Le président François Hollande avait confirmé lundi sa mort.
Le 19 mars, Aqmi avait annoncé que Philippe Verdon avait été exécuté, mais Paris n'avait jamais confirmé. Âgé de 53 ans, le Français souffrait, en partant pour le Mali, d'un ulcère et de tachycardie. Et son comité de soutien se demandait s'il n'était pas mort de maladie et si Aqmi n'avait mis pas en scène sa mort. Aujourd'hui Pascal Lupart, son président estime que cette annonce est un nouveau coup pour ses proches.Après l'enlèvement de MM. Verdon et Lazarevic en novembre 2011, une enquête préliminaire avait été ouverte pour enlèvement en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste.
L'autopsie ayant conclu à l'assassinat de M. Verdon, l'enquête a été élargie aux chefs "d'enlèvement et séquestration suivie de mort, en bande organisée, en lien avec une entreprise terroriste" et "assassinat en lien avec une entreprise terroriste", annonce le parquet de Paris.
Philippe Verdon avait été enlevé avec un autre Français, Serge Lazarevic, dans la nuit du 24 novembre 2011 dans un hôtel à Hombori au nord-est du Mali.
Quatre autres Français, Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, avaient été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger par Aqmi.
Deux autres Français sont otages dans la région : Gilberto Rodriguez Leal, enlevé le 20 novembre 2012 au Mali, et Francis Collomp, enlevé le 19 décembre 2012 au Nigeria.