L'ancien ministre du Budget a déclaré ne pas se souvenir de la tenue d'une réunion à l'Elysée le 16 janvier sur son compte caché, évoquée par Pierre Moscovici. Une "amnésie" qui a choqué certains membres de la commission d'enquête.
"Je n'ai aucun souvenir d'une réunion dans le bureau du président de la République".
a déclaré M. Cahuzac, ajoutant n'avoir pas souvenir non plus d'un échange à l'issue du conseil des ministres à la même date. "Selon moi,
cette réunion n'a pas eu lieu", a-t-il ajouté.
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M. Cahuzac répondait à une question sur une réunion évoquée il y a une semaine devant la commission par le ministre de l'Economie Pierre Moscovici
au cours de laquelle ce dernier aurait en présence de M. Cahuzac informé le président de la République François Hollande et le Premier ministre
Jean-Marc Ayrault de la possibilité de demander à la Suisse si le ministre français avait détenu un compte dans ce pays.
Lors de son audition le 16 juillet, M. Moscovici, qui parlait sous serment, a confirmé l'existence de cette rencontre à quatre, révélée par la journaliste du Point Charlotte Chaffanjon dans un ouvrage publié le 4 juillet et intitulé "Jérôme Cahuzac Les yeux dans les yeux". A la demande des députés, il a précisé qu'elle avait eu lieu dans une pièce attenante à la salle du conseil des ministres, et non pas dans le bureau présidentiel comme l'a écrit la journaliste.
A plusieurs reprises mardi,Jér^me Cahuzac a affirmé ne "pas avoir souvenir" d'une conversation à l'issue du Conseil des ministres, comme décrite par son ministre de tutelle. "Nous n'avons pas les mêmes souvenirs", a-t-il dit, comme on lui demandait s'il contestait les propos de M. Moscovici.
Une amnésie qui a agacé les membres de la commission
##fr3r_https_disabled##Georges Fenech, député UMP du Rhône, a mis en garde l'ancien ministre du Budget. "Je vous demande Monsieur Cahuzac de bien peser vos déclarations car, là, nous sommes sous le coup de la loi pénale du faux témoignage".
A la sortie de l'audition, certains membres ont réclamé une confrontation entre Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac. Mais c'est surtout le Premier ministre que les députés de l'opposition veulent entendre désormais. Une demande déjà rejetée par les parlementaires de gauche la semaine dernière.
Les membres de la commission parlementaire décideront ce mercredi 24 juillet de convoquer ou non Jean-Marc Ayrault.