Cela ne vous aura pas échappé, on voit de plus en plus de vapoteurs. La cigarette électronique gagne de nouveaux adeptes tous les jours. L'an dernier près 500 000 personnes l'avaient déjà adopté, il y en aurait aujourd'hui environ un million.
L'offre suit la demande et le marché est partout en pleine expansion. Il est majoritairement tenu par des revendeurs indépendants qui réalisent l'essentiel de leur chiffre d'affaires en boutique. En effet, les consommateurs boudent la vente sur internet et préfèrent se déplacer pour choisir à la fois le modèle de la cigarette( avec ou sans nicotine) et les différents arômes allant du goût chocolat à celui du tabac en passant par celui de nombreux fruits ou de la menthe.Dans toutes les villes de la région, les boutiques spécialisées fleurissent depuis quelques mois alors que les effets sur la santé du principal composant de l'e-liquide, le propylène-glycol ne sont pas encore réellement connus. Les autorités restent prudentes quant à la nocivité des produits inhalés et l'encadrement reste flou.
Un rapport remis à la ministre de la Santé en mai dernier définissait un cadre de recommandations pour l'utilisation de ces e-cigarettes.
En juin dernier, les députés ont voté un amendement du PS interdisant la vente de la cigarette électronique aux moins de 18 ans.
Dès le mois de mai, Marisol Touraine avait annoncé son intention de réglementer l'usage de la cigarette électronique estimant qu'il faut être «attentif» à «ce produit qui n'est pas banal».
Les consommateurs, eux, semblent passer outre ces interrogations et sont tous les jours plus nombreux. Les gros fumeurs devenus vapoteurs, même s'ils conservent une dose de nicotine dans leur cigarette électronique estiment que les effets sont de toutes façons moins nocifs que celui du tabac traditionnel.
Côté commercial, l'e-cigarette est actuellement un business très rentable. Les produits proviennent majoritairement d'Asie et les marges réalisées sont importantes. Si le produit réussit à passer l'effet de mode, les grands groupes de cigarettes pourraient d'allieurs s'y intéresser.
A Poitiers, comme ailleurs, les points de vente se multiplient. Les premiers à s'être installés sur le marché poitevin, Néo-vapo, contrôlent désormais six boutiques installés dans différentes villes comme Niort, Limoges ou Valence par exemple. Dans la vidéo, Dominique Laveau et Maxime Ouanas reviennent sur ce véritable succès commercial et d'entreprise.