Selon une étude réalisée par l'association Familles Rurales, le prix des fruits et des légumes a flambé par rapport à l'année dernière: +14% pour les fruits et 17% pour les légumes.
L'association Familles Rurales mène cette enquête depuis 2007. Elle n'avait jamais constaté de prix aussi haut pour les fruits qui ont augmenté de 14%. Avec 17%, celui des légumes est lui aussi monté en flèche pour atteindre les prix constatés en 2008, année de mauvaise récolte.
Certaines variétés battent même des records en cet été 2013, comme les courgettes dont les prix ont augmenté de 32,6% par rapport à l'été 2012.
Côté fruits, ce sont les poires qui subissent la plus forte hausse avec 31,4%. Viennent ensuite les pommes avec 30,4%. Les nectarines en revanche n'ont vu leur prix augmenter en moyenne que de 5,35% et celui des cerises apparaît même en baisse.
De grosses différences selon les points de vente
Selon cette étude, le prix moyen d'un kilo de fruits atteint 3,78 euros en 2013 et 2,21 euros pour les légumes mais de grosses disparités sont constatées selon les points de vente.Les prix les moins chers sont pratiqués dans les magasins de hard-discount, puis en hyper ou supermarché et enfin les prix sont plus élevés sur les marchés. Une différence qui peut s'expliquer par la présence de fruits et légumes importés dans la grande distribution à l'inverse de la plupart des étals de marché. Familles Rurales constate d'ailleurs que ces produits importés sont de plus en plus nombreux à la vente dans les commerces français et sont généralement moins chers que les productions françaises. C'est le cas des tomates, pommes de terre et poivrons alors que les pêches, aubergines et carottes produites en France sont moins onéreuses.
Autre enseignement de cette enquête, l'écart de prix entre les produits bio et conventionnels reste très important. Les fruits bio sont 70% plus cher et les légumes 73%. Après une baisse l'an dernier, les prix des produits bio sont en hausse cette année en raison des mauvaises conditions climatiques auxquels ils sont plus sensibles.
La faute au mauvais temps et à la pluie
Car, c'est bien la météo, la principale responsable de cette hausse importante des prix. Les mauvaises conditions météo constatées cette année et surtout au printemps ont retardé les productions et la mise sur le marché tout en réduisant la quantité. La demande en fruits et légumes d'été a elle-aussi été tardive mais aujourd'hui, confrontée au manque de stocks, elle fait monter les prix même si de nombreux producteurs en particulier sur les marchés se refusent à augmenter leur prix de façon trop importante au risque de ne plus vendre.Pour cette étude, l'Association Familles Rurales a demandé à 76 personnes de relever les prix de 8 fruits et 8 légumes dans 37 départements français du 10 au 16 juin et du 8 au 14 juillet 2013.
Pour en savoir plus, l'étude de l'association Familles Rurales.