Auteur d'un début de saison prometteur, dont une performance de choix samedi à Toulouse, Cédric Carrasso, le gardien de but de Bordeaux, vit paradoxalement dans l'incertitude concernant son avenir.
Sous contrat jusqu'en juin 2015, l'Avignonais, qui fêtera ses 32 ans en fin d'année, réclame une prolongation pour deux ans supplémentaires mais ses dirigeants ne lui proposent qu'un an supplémentaire.
Une situation loin de satisfaire le joueur, irréprochable depuis son arrivée en Gironde en 2009 et bien loin de l'image qui le désignait en mai « gardien le plus surcoté de L1 » (sondage réalisé par L'Equipe auprès des joueurs de L1, ndlr).
"Mais je ne me braque pas. Je n'ai jamais aimé ce genre de négociations. Généralement, je suis assez lucide pour proposer des choses réalisables. Je ne comprends pas pourquoi je n'arrive pas à le concrétiser aujourd'hui", déclarait récemment dans Sud-Ouest le vice-capitaine de l'équipe, qui n'a jamais lâché la barre même dans les moments difficiles après le départ de Laurent Blanc (173 matches disputés toutes compétitions confondues).
Mercato compliqué pour les girondins
Dans l'effectif actuel, un brin perturbé par ce mercato agité en coulisses – Henri Saivet, sollicité par Stoke City, tarde à prolonger, Lamine Sané est convoité par West Ham, Ludovic Obraniak et Jaroslav Plasil ont toujours des envies d'ailleurs- l'international français (une sélection en 2011) est "un cas à part, reconnaît son entraîneur Francis Gillot, mais un cas à régler aussi".
"Évidemment que je veux garder Cédric mais je ne suis pas manageur, donc décideur, explique-t-il. C'est une histoire de dirigeants. Si au niveau des négociations, il ne trouve pas son compte, financièrement je n'y peux rien".
"Je peux émettre un avis au président en disant « il faut absolument le garder ». Mais « absolument », ça veut tout dire et rien dire. Est-ce que ça veut dire qu'on doit aller au-delà des limites financières ? s'interroge le technicien. Ce n'est pas à moi de prendre la décision".
Et ces récentes performances, contre Monaco malgré la défaite (0-2), ou à Toulouse face à son ancien club où Carrasso a été déterminant pour la préservation du point du match nul (1-1) avec trois grosses parades devant Aurier, Sylla et Regattin, ne jouent pas nécessairement en faveur d'un rapprochement entre les deux parties.
"Ceux qui le veulent vont se dire « il est vraiment bon », ça peut-être compliqué", estime Gillot.
Pour l'heure, les Turcs de Bursaspor ont tenté une approche fin juillet, la Fiorentina se serait également renseignée, mais la volonté du joueur est bel et bien de demeurer en Gironde autour d'un vrai projet, avec l'entrée dans le nouveau stade en juillet 2015 comme priorité.