Des bordelais dépassés techniquement par un PSG, impressionnant de maîtrise (0-2), vendredi soir en ouverture de la 5e journée.
Des parisiens dominateurs dans tous les secteurs, avec un Lucas rayonnant qui a donné le tournis au bloc aquitain et inscrit son premier but pour son club, les Parisiens n'ont laissé aucune miette aux Girondins, qui peuvent d'ores et déjà s'inquiéter pour la suite de leur saison, surtout avec l'éreintante Europa League au programme.
La maîtrise collective affichée demeurait après la pause mais elle aurait pu s'effriter si l'arbitre ou son assistant avaient vu la main dans la surface de Thiago Silva au duel avec Diabaté (52).
Le tournant ? A coup sûr, car après un essai violent d'Ibrahimovic repoussé par Carrasso (59), c'est Lucas, servi à la limite du hors-jeu par Verratti, qui s'en allait doubler le score en trompant Carrasso qui avait anticipé un centre en retrait vers le Suédois (0-2, 64).
Les déclarations
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux) :"Le constat est logique. Paris est plus fort que nous, cela s'est vu, tout le monde le sait, ils l'ont prouvé encore aujourd'hui. Quand ils ont mené 2-0, on voit la maîtrise de cette équipe avec beaucoup de maîtrise technique, des joueurs qui sont capables de faire la différence. A partir du moment où on a pris le 2e but, on a piqué du nez, mentalement on a pris un coup. Sur la 1re mi-temps, ils n'ont pas d'occasion et ils marquent un but, c'est le regret que j'ai sur ce match. A 0-0 à la mi-temps, c'est une autre partie en 2e. C'est dommage, c'est une action de jeu qu'on avait étudiée à la vidéo et on s'est fait avoir.
Quand Ibra décroche, il est à l'origine et à l'arrivée de l'action, on n'a pas su faire face alors que l'on savait. On a pris l'option d'aller les chercher car on ne voulait pas attendre à dix derrière.
C'était notre option pour avoir de l'envie, les perturber, ça s'est plutôt bien passé même si en 1re mi-temps, on a laissé trop d'espaces entre notre défense et notre milieu. On avait bien redémarré la 2e et au moment où on n'est pas trop mal, on prend le deuxième but. On a pris le risque et on a perdu".
Laurent Blanc (entraîneur de Paris SG) :
"Sincèrement, c'est le match le plus abouti alors que l'on ne l'a pas du tout préparé. On a récupéré des joueurs jeudi à 18h15 qui arrivaient de Montevideo. J'avais des craintes à ce niveau là et regardez le résultat que cela fait. L'équipe commence à comprendre ce que l'on veut produire et surtout adhère à ce que l'on propose. Mais dans mes propos, cela veut dire que l'entraîneur ne sert pas à grand chose (rires). Bordeaux a eu du mal offensivement mais nous avons été très bons dans la maîtrise du ballon, dans la conservation et quand il a fallu faire mal, on a fait mal. C'est la grosse
satisfaction que je retire de ce match, que ce soit derrière ou au milieu. Lucas, à l'image de l'équipe, a été très bon ce soir, il s'est procuré des occasions,il a créé des brèches offensives et a été récompensé par un but. Je suis assez satisfait du nombre de points que l'on a ce soir même si sincèrement on mérite deux points de plus, contre Ajaccio. L'un dans l'autre, c'est pas mal et même si les autres n'ont pas joué, on est quand même premier. On n'est pas tout à fait prêt au niveau collectif (pour la Ligue des Champions), des joueurs montent en puissance physiquement, c'est logique car ils ont repris plus tard. Les matches internationaux leur ont fait du bien, ils avaient besoin de compétition aussi.
Lucas Digne (défenseur du Paris SG, au micro de Canal+) :
"On a livré une belle partie, on a réussi à avoir la main mise sur le jeu, c'est bien pour la suite. On a été dans la continuité de ce qu'on fait depuis le début, on monte en puissance.
C'est assez simple de jouer avec des grands joueurs comme ça, ils nous mettent à l'aise."
Cédric Carrasso (gardien de Bordeaux, au micro de Canal+) :
"On est tombé sur une équipe de Paris sérieuse, elle a préparé son premier match de Ligue des champions de la meilleure des manières. Nous avons essayé de jouer à notre meilleur niveau possible, mais il y a de grands joueurs en face, et en deuxième mi-temps ils ont été supérieur. Quand on joue contre une équipe aussi forte qui est à 100%, c'est difficile."
