Le tribunal de commerce de Niort rend ce lundi le délibéré de sa décision concernant l'avenir de l'équipementier automobile Heuliez. En l'absence d'offre de reprise, la justice devrait prononcer la liquidation de l'entreprise.
Sauf coup de théâtre, le tribunal de commerce de Niort devrait prononcer ce lundi la liquidation de l'entreprise Heuliez basée à Cerizay dans les Deux-Sèvres. Le 23 septembre dernier, la justice avait constaté l'absence de repreneur pour l'équipementier automobile et s'était donné une semaine pour décider du sort de l'entreprise et de ses 287 salariés. Lors de cette même audience, l'administrateur judiciaire a demandé la poursuite de l'activité jusqu'au 31 octobre pour assurer les commandes des clients.
L'avenir du site industriel, en grande difficulté depuis 6 ans, pourrait toutefois être préservé par la mise en place par la région Poitou-Charentes d'une société d'économie mixte (SEM) dotée de 650.000 euros. L'idée serait de préserver l'outil industriel en attendant de nouvelles commandes. Cette option permettrait de sauver une quinzaine d'emplois. C'est la solution retenue par Ségolène Royal, réaffirmée encore ce matin dans Télé Matin en répondant aux questions de nos confrères de France 2.
Placée en redressement judiciaire au mois d'avril dernier, l'entreprise a suscité l'intérêt de trois repreneurs potentiels mais aucun d'eux n'a déposé d'offre. Le groupe industriel espagnol Cosmos qui semblait le mieux placé et qui était présent à Niort le 23 septembre lors de l'audience, a refusé de s'engager pour l'instant. Son intérêt pour Heuliez est lié à un contrat de fourniture de plusieurs dizaines de millions d'euros avec Volkswagen. Le constructeur allemand ne devrait faire connaître sa décision que dans le courant du mois d'octobre.
Heuliez, qui comptait encore quelque 3 000 employés au milieu des années 2000, a déposé le bilan à trois reprises depuis 2007. L'entreprise a été sauvée une première fois par la région Poitou-Charentes en 2009, avec une entrée dans le capital à hauteur de cinq millions d'euros.
En 2010, elle s'était scindée en deux avec la création de la société Mia Electric, chargée de la production de la voiture électrique du même nom, tandis que le groupe BGI reprenait Heuliez SAS et ses activités traditionnelles d'emboutissage, ferrage et peinture.