Heuliez: le tribunal de commerce de Niort repousse sa décision au 30 septembre. La liquidation devrait être prononcée.

Le tribunal de commerce devait statuer ce lundi sur l'avenir de la société Heuliez à Cerizay dans les Deux-Sèvres qui emploie 287 salariés. Il repousse sa décision d'une semaine, rendez-vous est pris pour lundi prochain 30 septembre 2013.

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Rien de définitif n'a donc été annoncé ce matin concernant le sort d'Heuliez. Le tribunal de commerce de Niort a pris acte qu'aucun candidat à la reprise ne s'était fait connaître pour racheter l'entreprise au groupe BGI et a adopté une position d'attente.
Lundi prochain, le tribunal devrait prononcer la liquidation judiciaire avec poursuites d'activités à travers le projet de la région. Ce délai d'une semaine ne pourrait donc être qu'un sursis avant la mise en liquidation.


S.Royal: "On n'a pas le droit de laisser tomber Heuliez"

Une réunion informelle, ne s'inscrivant pas dans le cadre de l'audience à proprement parler, a rassemblé ce matin des représentants de la région Poitou-Charentes, du groupe espagnol Cosmos XXI, qui s'était montré intéressé, et des salariés, en présence des juges.
La région a confirmé son souhait de mettre en place une société d'économie mixte (SEM) pour reprendre Heuliez après liquidation.
La région Poitou-Charentes a voté le 13 septembre dernier, en faveur de la création d'une société d'économie mixte (SEM) dotée d'un budget de 650 000 euros dont le but sera de soutenir l'entreprise en gardant une trentaine de salariés sur le site de Cerizay dans les Deux -Sèvres. Ce projet permettrait de pouvoir attendre qu'Heuliez puisse enregistrer de nouvelles commandes, un gros contrat avec le constructeur allemand Wolkswagen est toujours espéré. Il porte sur la fabrication de pièces détachées de carrosserie pour 20 à 30 millions annuels mais ne pourra être conclu, au cas échéant, qu'en 2014.
"On n'a pas le droit de laisser tomber Heuliez", avait alors déclaré la présidente du conseil régional, Ségolène Royal aux élus régionaux avant le vote.. "Seule la région peut maintenir Heuliez à flot en attendant une éventuelle commande. Il y a un contexte transitoire à aménager. Il faut tenir en attendant", avait-t-elle ajouté.
Dans ce dossier, la Région devra désormais jouer seule sans pouvoir compter sur l'aide de l'Etat. C'est ce qui ressort des propos tenus ce matin par Arnaud Montebourg.

Le jugement sans appel d'Arnaud Montebourg

Ce matin sur ITélé, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif s'est montré très sévère envers la gestion du dossier Heuliez par les pouvoirs publics. "Ca fait trois fois qu'on a aidé". "Nous ne sommes pas là pour mettre des ressources rares dans des entreprises qui n'ont pas d'avenir", a ajouté le ministre, soulignant que de l'argent public avait "déjà" été injecté dans l'entreprise. "Il y en a encore eu dernièrement", a ajouté M. Montebourg.
Trois dépôts de bilan depuis 2007
Heuliez, SAS a été placé en redressement judiciaire le 11 avril dernier avec une période d'observation de six mois.
Trois repreneurs sérieux s'étaient montrés intéressés: l'équipementier espagnol Cosmos XXI, un investisseur allemand, Matthias Bittner et un Français,
l'ingénieur automobile Christian de Léotard, mais aucun n'a finalement déposé d'offre.
Heuliez, qui comptait encore quelque 3.000 employés au milieu des années 2000, a déposé trois fois le bilan depuis 2007.
Elle a été sauvée une première fois par la région en 2009, avec une entrée dans le capital à hauteur de cinq millions d'euros.
Placée en redressement judiciaire en mai 2010, la société Heuliez New World se scinde en deux. Une partie, Heuliez SAS, rachetée par le groupe BGI et Mia Electric.
La région Poitou-Charentes souhaite donc s'engager à nouveau aux côtés de la société de Cerizay en constituant une SEM (Société d'Economie Mixte) et en injectant 650 000 euros.

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