A Croutelle (86) comme dans d'autres communes de l'agglomération du Grand Poitiers, des familles de Roms sont devenues sédentaires. C'est une communauté forte d'une centaine de personnes qui s'exprime avec une forte demande d'intégration.
Régulièrement placés à la Une des journaux et des magazines, objets de polémiques politiciennes, les Roms sont devenus l'un des sujets d'actualité les plus controversés depuis plusieurs mois.Mais si on parle beaucoup des Roms, on les entend beaucoup moins. Ils ne sont que 20 000 en France contre 750 000 en Espagne mais où qu'ils aillent ils sont souvent rejetés, précédés par une réputation qui les encombre.
Alors qui sont-ils, comment vivent-ils, l'une de nos équipes est allée à la rencontre de Tziganes de Roumanie installés dans l'agglomération de Poitiers.
Reportage de Sandrine Leclère et Julien Delage.
Source : nadara.org
Qui sont les Roms ?
Le peuple Rom désigne les Tsiganes établis en Europe de l'Est. Le terme Rom signifie homme dans la langue Romanès
Au nombre approximatif de huits millions répartis dans les Balkans, plus de trois millions d'entre eux habitent en Roumanie, soit plus de dix pour cent de la population.
Les changements géopolitiques survenus dans les pays de l'Est à la fin des années quatre-vingt ont accentué la crise économique, engendré la montée des nationalismes et fragilisé la situation des roms. Les Roms le plus souvent artisans, commerçants ou musiciens, travaillaient à l'époque et pour la plus part d'entre eux dans des fermes de l'état.
A la chute du régime, ils furent les premiers touchés par le chômage et rejetés par la majorité des citoyens qui libéraient ainsi des rancœurs accumulées durant la période communiste. Les Roms ont alors été sédentarisés de force en obtenant diverses aides des gouvernements qui au fil du temps sont devenues de plus en plus aléatoires, rendant leur situation préoccupante.
Les Roms ont vu leur histoire jalonnée d'épreuves et de persécutions. Plus de 800 000 roms furent victimes des crimes commis par les Nazis. Par ailleurs, en Serbie comme en Roumanie, nombre d'entre eux étaient esclaves jusqu'en 1850.