Ségolène Royal demande aux politiques "d'attendre les résultats de l'enquête" sur les conditions d'expulsion de Léonarda. La collégienne rom kosovare de 15 ans, a été interpellée lors d'une sortie scolaire dans le Doubs, puis expulsée avec sa famille.
Les conditions de l'expulsion choque la gauche et place le ministre de l'Intérieur Manuel Valls sous le feu des critiques . Invitée de "Questions d'Infos" LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes s'est exprimée en ces termes:
"Avant de réagir, de se faire mousser, les uns et les autres doivent d'abord être sûrs de ce qu'ils avancent, vérifier la réalité des faits et faire en sorte que nous soyons unis à gauche, solidaires à gauche sur la préoccupation du respect de la loi"
Elle a "appelé les uns et les autres à se calmer et à attendre les résultats de l'enquête (administrative) avant de faire des réactions hostiles à l'application de la loi".
"Moi, je suis pour l'application de la loi. Il faut respecter la loi", a insisté Segolène Royal, en ajoutant que dans le cas de la famille de la jeune Leonarda, "la loi a été respectée puisque tous les recours ont été épuisés".
Elle a mis en garde "les responsables politiques de haut niveau" à gauche, sans citer aucun nom, contre des déclarations intempestives. Ils "doivent savoir désormais que toute polémique à gauche sur les questions de sécurité affaiblissent la gauche". "Cela suffit les polémiques incessantes, que chacun respecte ses compétences. Le ministre de l'Intérieur est compétent", a-t-elle ajouté.
Alors que le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a estimé qu'il y avait "des valeurs avec lesquelles la gauche ne saurait transiger sous peine de perdre son âme", Ségolène Royal Royal a fait valoir que "la lutte contre l'immigration clandestine était une valeur de gauche". Car, a-t-elle dit, "la gauche ne peut pas accepter que ce soit les populations les plus défavorisées et les immigrés en situation régulière qui subissent l'immigration clandestine".