Lundi à l'aéroport de Mérignac, quatre marins ont pris l'avion pour le Portugal pour porter secours à Lalou Roucayrol et Mayeul Riffet qui ont chaviré dimanche à bord de leur trimaran Arkema-Région Aquitaine. L'idée est de récupérer au plus vite les hommes et de remorquer le bateau.
Selon le site de la transat Jacques Vabre, Arkema-Région Aquitaine sera rejoint ce mardi soir par un remorqueur portugais. Le bateau devait quitter le port de Lisbonne vers 10h00, avec quatre membres de l’équipe technique à son bord. Il devrait être sur zone en milieu de nuit.
Pour Fabienne Roucayrol, la femme de Lalou et responsable des opérations de sauvetage, explique que l’équipage a tout préparé pour une intervention rapide dès l’arrivée du remorqueur portugais. « Nous allons enfin pouvoir aller chercher les deux marins et le trimaran ! C’est un énorme soulagement pour Lalou et Mayeul, leurs familles et pour toute l’équipe. Romaric Neyhousser, l’architecte du bateau, a établi une procédure de retournement selon des calculs de force sur le poids à lester, et sur les endroits où le bateau doit être sanglé, afin de ne pas mettre la structure en péril. Cette procédure sera envoyée au capitaine et à l’équipe présente sur place. Nous espérons voir revenir le trimaran dans le port de Lisbonne dans la nuit de mardi à mercredi. »
A l'abri dans la coque retournée
Ce mardi matin, le Multi-50 Arkema-Région Aquitaine se trouvait à environ 200 milles (+de 350 kms) à l’Ouest de Lisbonne. Les deux co-équipiers, Lalou Roucayrol et Mayeul Riffet, ont revêtu leurs combinaisons de survie et ont sécurisé leur habitacle, mais le moral est au plus bas pour cette équipe qui s'était beaucoup investie dans la création de ce nouveau bateauet pour cette première traversée de l'Atlantique. Mayeul Riffet souligne leur impatience d être rejoints par l'équipe de secours qui devrait être sur zone dans la nuit. « Le trimaran, ou tout du moins la plateforme, est complètement sécurisé. Nous avons passé la matinée et le début d’après-midi dans l’eau afin de couper tout ce qui trainait sous le bateau. Il restait quelques morceaux du mât et nous avons tout lâché. Toute la nuit dernière, la bôme et le reste du mât tapaient dans la coque centrale et nous avions peur que cela crée des dommages plus importants. Il y a encore beaucoup de mer et nous sommes ballotés dans tous les sens. Nous avons la chance d’avoir de l’énergie pour recharger le téléphone satellitaire, à boire et à manger. La nuit, nous faisons des quarts de surveillance à l’extérieur du trimaran pour éviter toute collision avec d’autres navires. Nous sommes bien sûr très secoués et attendons avec grande impatience que notre équipe et le remorqueur viennent à notre rencontre. »Une équipe de secours est en route
Quatre marins sont partis lundi pour monter à bord du remorqueur portugais, récupérer les équipiers et tenter une opération de retournement du bateau.Regardez le reportage de Muriel Demguilhem, Thierry Julien, Bertrand Joucla-Parker.