Un ancien militaire du RICM de Poitiers disant entendre des voix a semé l'horreur dans la nuit de jeudi à vendredi dans le petit village de Nouilhan (Hautes-Pyrénées) en tuant un homme de 90 ans avant de prélever sa langue et son coeur pour les manger.
"Répondant à des messages ou à des voix selon ses déclarations aux enquêteurs, il a fracassé le crâne du nonagénaire de plusieurs coups", selon une source proche de l'enquête.
Selon les premières constatations, il a mis le feu au corps et en a extrait le coeur et la langue pour les faire cuire et les manger, a ajouté cette source présente sur les lieux et décrivant une scène "pas belle à voir". Sur place en effet, les enquêteurs ont découvert le cadavre calciné de la victime, une plaie visible au côté et un morceau de viande cuite dans une assiette avec des haricots tarbais pris dans le réfrigérateur.
Expertise psychiatrique en cours
Puis Jérémy Rimbaud a incendié la maison. Ce sont les flammes qui ont alerté l'un des deux fils de la victime qui vivaient dans la commune non loin de leur père.L'homme était déjà reparti et s'en prenait à un autre homme sur son tracteur. Puis il est entré dans une autre maison où il a été mis en fuite par les aboiements des chiens et l'intervention du propriétaire des lieux, mais où il est parvenu à s'emparer d'un fusil.
C'est vers 23 heures que les gendarmes, alertés, ont réussi à l'interpeller après avoir mis en place un dispositif. Il était "très calme, pas agressif au moment de son interpellation", a dit la procureure de Tarbes, Chantal Firmigier-Michel. "Il semblerait qu'il ait agi en raison de voix, de messages qu'il recevait et qui lui disaient d'agir ainsi. Ce sont ses premières déclarations", a-t-elle dit.
L'individu errait semble-t-il depuis deux ou trois jours sans avoir dormi et a été placé en garde à vue à Tarbes.
"On est en train d'effectuer un examen psychiatrique aux fins de connaître son état. Les auditions sont en cours. On est au tout début", a dit le procureur. .
Selon de premiers éléments des investigations, il n'avait aucun lien avec ses victimes. Il n'avait apparemment pas d'autre antécédent judiciaire qu'une conduite en état alcoolique, et aucun antécédent psychiatrique.