Hautes-Pyrénées : l'homme suspecté de cannibalisme est un ancien militaire du RICM de Poitiers

Le jeune homme qui a tué un nonagénaire vendredi à Nouilhan (65) et qui a affirmé lui avoir mangé le coeur et la langue, n'est pas un SDF comme l'indiquait le parquet, mais un ancien militaire du RICM de Poitiers. Par ailleurs, l'autopsie a confirmé que ces organes avaient bien été prélevés. 

L'homme suspecté de crime cannibale dans les Hautes-Pyrénées, et présenté au départ comme un sans-abri, s'appelle Jérémy Rimbaud. Il était  caporal et avait effectué des missions en Afghanistan. Il a quitté le régiment d'infanterie chars de marine de Poitiers fin octobre. Le RICM vient de confirmer cette information que révélaient ce matin nos confrères de  la Nouvelle République / Centre Presse.

Aucun problème au RICM

Jérémy Rimbaud, soupçonné d'avoir mangé une partie du coeur d'un nonagénaire tué le 15 novembre, avait passé des suivis médicaux "de manière normale", a déclaré à l'AFP le commandement du régiment. "C'est un marsouin qui a servi au régiment pendant cinq ans" avant de quitter le service actif le 5 novembre. Le jeune homme de 26 ans avait quitté le régiment, quelques jours plus tôt, fin octobre. "Il ne nous a posé aucun problème durant son passage" au cours duquel il a évolué jusqu'au grade de caporal", a-t-il ajouté.

"Dans le cadre de ses missions en Afghanistan (mission de 6 mois - NDLR)  il a fait toute la préparation qui précède, et, à son retour il a participé aux séances retour de manière normale", a-t-on ajouté de même source. Une prolongation de contrat, que Jérémy Rimbaud a refusée, lui avait même été proposée, confirmant l' information révélée par Centre-Presse.

"Dans les procédures de suivi pour les militaires de rang, quand les états de service ne présentent aucune anomalie, l'institution propose de re-signer", a-indiqué le RICM, ajoutant que l'ancien militaire avait également "refusé la reconversion qu'on lui proposait. (...) Il avait indiqué qu'il était certain de trouver un job pour travailler dans le domaine "de la peinture".

Voyez le reportage de Marie-Noelle Missud, Thomas Chapuzot et Francis Tabuteau (intervenants : commandant Jérome Bonnet, officier supérieur adjoint du RICM - lieutenant colonel Bruno Bourcheix, commandant en second du RICM)


Le coeur et la langue prélevés

A Tarbes (65), le procureur de la République, Chantal Firmigier-Michel, a pour sa part confirmé que la victime était décédée à la suite des violents coups qu'elle avait reçus sur le crâne, qu'une partie du cœur a été extraite de la cage thoracique  et "qu'effectivement la langue avait bien été sectionnée". Toutefois, rien ne permet à l'heure actuelle de "dire si la langue a été coupée avant ou après la mort; le morceau de cœur a, lui, été prélevé après la mort", a-t-elle précisé. Des analyses devront maintenant dire si le morceau de viande retrouvé cuit dans une assiette avec des haricots près de la victime est d'origine humaine ou pas.

"Pour l'instant, ce qu'on a effectué a confirmé ce qu'il nous a dit sur le déroulement des faits, si ce n'est que ce n'est pas le cœur dans son intégralité qui a été extrait, mais seulement une partie", a ajouté le procureur.

Natif de Tarbes, l'homme a dit après son arrestation avoir "obéi à un message d'origine supérieure". Un examen psychiatrique indique qu'il était en plein "délire mystique".


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