Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné,Jean-Claude Mas, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP), société au cœur d'un scandale mondial d'implants mammaires défectueux, à 4 ans de prison ferme. Il vient de faire appel, il y aura donc un nouveau procès. Un espoir aussi pour les victimes
Un nouveau procès se profile pour le fondateur de la société varoise PIP, Jean-Claude Mas, condamné mardi à Marseille à quatre ans de prison pour
avoir vendu durant des années des implants mammaires frauduleux, après l'appel annoncé de plusieurs parties. Dès le jugement prononcé, l'avocat de Jean-Claude Mas avait dit mardi matin sa décision de faire appel, considérant que les juges avaient subi "la pression" des nombreuses victimes (plus de 7.000 parties civiles) dans ce dossier au retentissement mondial.
L'une de ces victimes Nathalie Boucher d'Anglet, a subi quatre interventions après plusieurs ruptures de prothèses, elle se dit déçue par le jugement.
Les victimes font appel aussi
De son côté, l'avocat bordelais Philippe Courtois, qui défend plus de 2.000 porteuses de prothèses réunies dans une association, a également indiqué vouloir faire appel "pour que les victimes soient représentées lors du procès en appel". Face à ces deux recours, le parquet de Marseille, qui n'estime pas devoir le faire "à titre principal", "fera un appel incident pour l'ensemble des prévenus pour permettre à la cour d'appel d'apprécier dans sa complexité l'ensemble de ce dossier", a déclaré lors d'un point presse le procureur de la République à Marseille, Brice Robin, annonçant "un deuxième procès devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence".