Les détectoristes de métaux dans le collimateur d'une association contre le pillage des sites archéologiques

L'association nationale "Halte au pillage du Patrimoine Archéologique et Historique" vient de se réunir dans les Deux-Sèvres. Cette association a été créée en 2007 pour faire face à la montée des pillages, du trafic des objets et de la dégradation des sites.

L'assemblée s'est tenue à Rom, une petite commune des Deux-Sèvres dont le site des vestiges de gallo-romain a été pillé par deux fois, une première fois en 2011 et une autre il y a un mois. A chaque fois des objets sont déplacés ou volés et le site saccagé.
Les responsables de l'association et les archéologues visent tout particulièrement les détectoristes de métaux qui conservent et souvent revendent  les objets qu'ils découvrent grâce à leur détecteur. De véritables réseaux de revente sur internet se sont créés.
Alors qu'en cas d'utilisation de cet appareil, tous les objets découverts, trésors ou pas, appartiennent au propriétaire du terrain ou doivent être remis aux autorités en charge du patrimoine. 
Un détail qui a toute son importance, la plupart du temps, ces amateurs sont hors la loi peut-être parfois sans le savoir. Car , l'utilisation d'un détecteur doit être autorisée par la préfecture et répondre à une démarche scientifique et archéologique.
Enfin, sachez que la vente ou le recel de biens archéologiques sont des délits, punis par des amendes et de la prison.
Selon l'association, en France, 500 000 objets archéologiques disparaissent tous les ans.

Pour sa part, l’Association Nationale pour la Détection de Loisir (ANDL) qui a une vison totalement différente dans ce dossier estime que les pilleurs de sites archéologiques sont une très faible minorité des utilisateurs de détecteurs de métaux et selon elle, ils ne sont en aucun cas détectoristes de loisir. 
Ces défenseurs de la pratique de la détection en loisir indiquent que le code du patrimoine stipule : "Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche" et que dans le cadre d'un simple loisir il suffit de demander l’autorisation du propriétaire des parcelles et le respect des cultures.


Plus d'informations dans le reportage de Marie-Noëlle Missud et Thomas Chapuzot

Reportage de Marie-Noëlle Missud et Thomas Chapuzot



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