Le président des Girondins Jean-Louis Triaud ne veut plus que le match du Top 14 entre l'UBB et Clermont se joue comme prévu au stade Chaban-Delmas le 1er mars. En cause l'état catastrophique du terrain.
Jusqu'à présent, entre les présidents des deux clubs phares de la ville, Jean-Louis Triaud et Laurent Marti, c'était l'entente cordiale. Depuis deux saisons, avec l'accord des Girondins, l'Union Bordeaux-Bègles dispute ainsi huit de ses treize matchs de Top 14 à domicile au stade Chaban-Delmas. Mais à cause des caprices de la météo, il commence à y avoir de la friture sur la ligne. En cause, le choc entre l'UBB et Clermont du samedi 1er mars. Après avoir pourtant donné son accord en début de saison, le président des footballeurs ne veut plus qu'il se déroule dans l'antre des Girondins.
L'état déjà catastrophique de la pelouse, qui a entraîné le report de la rencontre contre Lorient dimanche, ne le permet pas selon Jean-Louis Triaud, huit jours avant le choc capital entre les Bordelais et les Lyonnais du 9 mars. Mais son homologue du club de rugby, Laurtent Marti ne veut pas en entendre parler. Outre les droits TV, les recettes au guichet constituent une partie très importante des rentrées financières du club. Face à Clermont, trente mille supporteurs sont attendus. La délocalisation de cette rencontre au stade André Moga serait donc une très mauvaise affaire financière, avec une perte de plusieurs grosses dizaines de milliers d'euros.
Juppé en arbitre
Comme on voit mal les deux présidents changer d'avis, le maire de Bordeaux devra donc arbitrer ce litige. Et ce ne sera pas simple car selon les services techniques de la ville, la remise en état de la pelouse nécessitera du temps. Le terrain est totalement déstructuré et les mauvaises météo ne permettent pas d'intervenir avec des pelleteuses pour évacuer l'eau infiltrée en profondeur. Aujourd'hui, il serait ainsi aventureux d'affirmer que le prochain match, Bordeaux-Evian le samedi 22 février, aura bien lieu.De plus dans ce contexte déjà compliqué, la Ligue de Football Professionnel décidera demain à quelle date se jouera la rencontre en retard contre les Lorientais.
Aux Girondins on a plaidé pour qu'elle ait lieu en mars, quand le terrain sera en meilleur état. Entre la raison et la volonté de ne pas faire perdre beaucoup d'argent à un club de rugby en pleine ascension, la décision que prendra le maire de Bordeaux ne sera pas simple. Sauf si d'ici là, le soleil est de retour.